130 personnes se sont rassemblées à l’invitation du MCC et en partenariat avec la paroisse Notre-Dame d’Auteuil pour une soirée débat avec Elisabeth Grosdhomme Lulin, spécialiste en prospectives et présidente de Paradigmes, Marc Mortureux , directeur général de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), et Antoine de Romanet, curé de Notre Dame d’Auteuil. Le débat était animé par Marie-Christine Huau, agronome et membre du MCC.


Deux attitudes s’affrontent face aux mutations : considérer que les progrès techniques règleront tous les dysfonctionnements ou adapter son comportement en limitant sa consommation et en intégrant l’autre dans nos décisions.

L’innovation et la technologie sont formidables mais ne suffisent pas à répondre aux besoins de tous. Les exemples et sujets de débats ont été nombreux. Ainsi, face au vieillissement de la population, nous pouvons développer la télémédecine et suivre à distance les personnes âgées pour intervenir en cas d’accident mais cela ne répond pas à l’attente des personnes qui est celle d’une visite, d’un échange. Ou encore face au réchauffement climatique, il est possible de multiplier les climatisations individuelles mais cela n’est pas à la portée financière de tous et contribue à la dégradation de l’environnement extérieur commun. N’attendons pas des seuls progrès techniques une solution à tous les problèmes ; nous devons aussi réfléchir à nos comportements individuels.

Ne comptons pas trop sur l’État-providence, bien malmené dans le monde entier avec la question des dettes souveraines. D’autres pistes sont prometteuses comme l’économie de partage et l’économie collaborative. Le développement du co-voiturage et du troc de services sur internet en témoignent.

Chaque chrétien est appelé à dépasser ses intérêts propres et à être exemplaire. À Lampedusa en juillet 2013, le pape François a déclaré : « Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle ». La Doctrine sociale de l’Église place au centre tout l’Homme et l’universalité des droits de l’homme. La conférence des Évêques met aussi l’accent sur les sacrifices nécessaires pour chacun : ils sont un bienfait s’ils intègrent l’espérance d’un bien collectif. Le Christ est la lumière qui doit nous éclairer sur l’usage de la technologie. Ma vie est reçue d’un autre, de Dieu, cela change mon regard sur le monde.

Claire Hodara