Elle vise à sensibiliser les opinions publiques et à interpeller les autorités françaises et européennes en leur soumettant des propositions, à l’image de celle sur les paradis fiscaux. Cette campagne a été lancée par un premier rapport intitulé « Investissements agricoles : sécurité alimentaire ou financière ? » et publié symboliquement le 16 octobre à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation,


L’objectif est d’établir des règles du jeu pour des investissements responsables dans l’agriculture des pays en développement. D’emblée dans ce rapport, le CCFD pose les questions qui fâchent :

  • « Une plantation de palmier à huile ou de canne à sucre sur des milliers d’hectares en Afrique est-elle le meilleur moyen de lutter contre l’insécurité alimentaire des populations ?
  • Comment de tels investissements ont-ils pu recevoir un soutien de l’État français, au nom du développement ? ».

    La première ONG française de développement poursuit en déplorant que les populations n’y trouvent pas toujours leur compte : « bien au contraire, elles sont souvent spoliées de leurs ressources au mépris de leurs droits les plus fondamentaux ».

Étude de cas d’investissements agricoles à l’appui (comme celui de Proparco, filiale de l’Agence française de développement dédiée au secteur privé dont les financements apparaissent éloignés des préoccupations de Responsabilité Sociale, Environnementale et fiscale), le CCFD entend inciter le gouvernement à passer aux actes après un affichage de principes pro-RSE.

Plus que jamais en initiant cette mobilisation citoyenne et en exigeant des actions concrètes au profit du développement et de la souveraineté alimentaire, le CCFD justifie l’extension de son nom : Terre solidaire !

Pierre Lajarige

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