Dans Le Burn-out des bons samaritains, Roberto Almada présente les trois dimensions du burn-out professionnel. La première dimension, c’est l’épuisement émotionnel se manifestant par une perte d’énergie, un épuisement psychique et physique et le sentiment d’être vidé nerveusement.

La deuxième est une dépersonnalisation s’exprimant par un désinvestissement de la relation à l’autre qui consiste à vivre le travail comme quelque chose d’extérieur à soi, d’étranger à soi-même tout en mettant à distance les bénéficiaires de l’aide. Enfin la troisième se traduit par un sentiment de perte de l’accomplissement personnel, l’autodépréciation : la personne se sent incompétente sur le plan professionnel et inapte à répondre efficacement aux attentes de son entourage. Le burn-out touche souvent des personnes idéalistes, optimistes, qui se dévouent auprès des autres, à la recherche d’une image positive d’elles-mêmes, traversant la désillusion jusqu’au désespoir.

 

  • Réfléchir à la manière dont je m’engage dans le travail. Est-ce que je sais poser une limite ? Est-ce que je cherche la reconnaissance d’autrui ? Est-ce que le travail devient la seule chose qui donne sens à ma vie ? Est-ce que j’aime aussi contempler la beauté du monde ?
  • Examiner les facteurs internes. Pour que le travail soit plus agréable : est-ce que je veille à établir des objectifs réalistes, à être créatif même dans les petites choses ? À bien planifier mon temps et à prendre le temps de la réflexion et du recul sur ce que je fais y compris pour prendre conscience de mes émotions et pensées négatives (celles qui viennent automatiquement) et positives (qui me font décider pour agir), de ma souffrance aussi ?
  • Examiner les facteurs externes liés à mon entreprise ou institution. Y a-t-il des groupes de parole pour s’entraider entre collègues, se mettre d’accord sur des objectifs réalistes et clairs et chercher ensemble des réponses aux problèmes, favoriser la créativité et la formation ? Qu’est-ce qui est mis en œuvre pour améliorer les relations interpersonnelles ? Fêtes, rencontres ?
  • Quel sens je donne à ma vie ? Dans le travail accompli ou mes engagements ? Dans l’expérience de la bonté, de la beauté et de l’amour ? Quelle attitude digne, je choisis dans une souffrance inévitable ? Est-ce que je fais l’expérience que cela m’ouvre un chemin ?

 

Texte d’Évangile : Mt 11, 28-30

 Françoise Alexandre, accompagnatrice spirituelle d’équipe

 Roberto Almada, Le Burn-out des bons samaritains : la logothérapie comme alternative à l’épuisement professionnel, Nouvelle cité, 2015