La 7ème édition du festival international « Filmer le travail » s’est tenue à Poitiers du 29 janvier au 7 février 2016. Ce rendez-vous des images, des mots matières à débats, ouvert au grand public, a décliné la thématique de la mondialisation. Une réalité qui ne se résume pas au déclin industriel des pays riches.


Une journée de rencontres professionnelles, le 1er février, a été consacrée au travail aux prises avec la mondialisation des systèmes productifs. Deux nouveautés ont marqué cette édition : le retour du concours de scénarios de documentaires sur le travail et la création d’une séquence abordant les questions de santé.

Le palmarès 2016 de la compétition internationale :

Grand prix : « Fi rassi Rond point » (« Dans ma tête un rond-point ») documentaire algérien de Hassen Ferhani (2015/100 minutes, en salles le 24 février). Dans le plus grand abattoir d’Alger.

Prix spécial du public : « Hier Sprach der Preis » (The Price was Key) de Sabrina Jaeger (2014/72 minutes). Les dernières semaines avant la fermeture d’une chaîne de magasins de bricolage en Allemagne.

Prix restitution du travail contemporain : « Before we go » (2014/80 minutes). Une expérience unique à l’Opéra de Bruxelles.

Prix valorisation de la recherche : « La montagne magique » (2015/66 minutes). Dans les mines de Potosi.

Mention spéciale du jury : « Suspendu à la nuit » (2015/23 minutes). Le travail d’un dameur de piste en station de ski ; prix des lycéens : « Le stato brado » (2014/30 minutes). Travailleurs précaires en Catane.

Prix du scénario : « Le point de rosée » de Nadège Abadie. Trois personnes au tournant de leurs vies.

Le palmarès complet et des extraits des films sont disponibles en ligne. La plupart d’entre eux seront prochainement en salle.

Le festival a été l’occasion d’annoncer le lancement d’une revue scientifique pluridisciplinaire en accès libre sur internet: « Images du travail, Travail des images », à destination des chercheurs et professionnels. Le numéro 1 consacre son dossier aux groupes professionnels qui se mettent en images.

Robert Migliorini