« Liberté versus contrôle, pour une réponse démocratique » : l’édition 2015 de ce rassemblement annuel organisé à Strasbourg sous l’égide du Conseil de l’Europe du 18 au 20 novembre s’est tenu juste après les attentats à Paris, mettant en avant la pertinence du thème et l’urgence de trouver des réponses aux trois questions posées.


Surveillance, quel est le bon dosage ? Comment construire la confiance et la résilience dans des sociétés diverses ? Quelle responsabilité des médias à l’« ère de la terreur » ? Les 2000 délégués venant de 100 pays des 5 continents ont dégagé de riches réflexions et des recommandations qu’ils adresseront à leurs autorités nationales, médias, autorités locales et aux organisations internationales, en premier lieu le Conseil de l’Europe qui s’inspire directement des éclairages apportés lors de ces débats pour ses propres activités.

Voici une courte et éclairante synthèse extraite du discours de clôture de Thörn Jagland, secrétaire général du Conseil de l’Europe :

« La situation est extraordinairement tendue. Adressons un message clair à nos gouvernants :

—  mener une action ferme contre le terrorisme dans le respect des droits de l’homme ;

—  utiliser les moyens technologiques, mais de façon proportionnée et ciblée, soumise à un contrôle démocratique effectif.
La liberté d’expression ne doit pas pâtir des mesures de surveillance :

—  lutter contre le discours de haine ;

—  respecter l’état de droit ;

—  travailler les uns avec les autres, dans un espace ouvert, public ;

—  réfléchir /relire avant de publier sur internet.
Le problème, ce ne sont pas les étrangers, c’est l’aliénation, le rejet de l’autre :

—  Se souvient-on des apports de l’Égypte, de l’Irak, puis de la Grèce et de Rome à notre histoire ? Après la chute de Rome le flambeau a été porté par le monde musulman de l’Andalousie au Caucase. Il y a beaucoup d’histoires individuelles, mais il y a aussi une histoire commune à raconter.

—  L’éducation est une source majeure de création de cette histoire commune. L’école est un lieu de rencontre, de cohésion, d’inclusion. Ce sera le prochain thème du Forum en 2016.
Le monde est fou, c’est ce que nous ressentons tous. Pour qu’il ne sombre pas totalement dans la folie, défendons nos valeurs dont la première est le droit à la vie :

—  La « peine de mort » est inacceptable tant d’un état que d’un individu ;

—  Non, Dieu n’est pas du côté de la mort mais de la vie ! »

Philippe Grolleau,

Délégué permanent de Pax Romana auprès du Conseil de l’Europe

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