Après un bref état des lieux sur la réalité du changement climatique par l’organisateur de l’assemblée, Philippe Mayol, directeur de la fondation Terre solidaire, et Xavier Becquey, cadre dirigeant dans l’industrie, ont présenté les rôles essentiels de la société civile et de l’entreprise pour le succès de la transition écologique.


Philippe Mayol a souligné que les sociétés actuelles étaient exposées à des crises multiples environnementales mais aussi économiques et sociales imposant des réformes politiques profondes et l’abandon du seul critère économique pour mesurer la croissance du bien vivre. Seul le recours à une démocratie plus participative incluant les principaux acteurs de la société civile peut conduire à la modification profonde de nos systèmes pour un nouveau projet de société. Concluant sur une note positive, Philippe s’est réjoui du grand nombre d’initiatives de la société civile, chez nous, mais aussi dans les pays pauvres (cf. le film Demain).

Xavier Becquey a quant à lui insisté sur l’importance des entreprises dans la transition écologique mais plus généralement dans la transformation de notre société. Afin de construire un futur durable, celles-ci doivent développer un regard éthique sur leurs activités en se dégageant de la pression opérationnelle qui pousse vers toujours plus vite et moins cher. Une implication effective des salariés et un regard systémique, couvrant tous les aspects de l’entreprise, sont indispensables pour développer l’éthique de l’entreprise, changer les comportements et s’adapter aux contraintes nouvelles.

Lors de l’échange de questions qui a suivi plusieurs points ont été considérés absolument nécessaires pour la réalisation de toute transition : création d’une dynamique collective grâce à un leadership efficace, génération d’un sentiment d’urgence (dénué de toute peur), concertation entre les différentes parties prenantes au sein des territoires : société civile, politiques, entreprises publiques et privées, sans oublier les indispensables changements de comportements individuels.

Deux points en particulier doivent faire l’objet de programme d’adaptation à la transition écologique : le secteur agricole actuel, qui génère environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre sans totalement éliminer la faim dans le monde, et l’utilisation d’internet forte consommatrice d’énergie.

[/François Mortamet, bénévole au CCFD-Terre solidaire, organisateur/]