Ce ne sont pas des nouveaux venus qui prennent les rênes du MCC : Tristan et Patricia Lormeau sont membres du mouvement depuis vingt ans, ont fait partie du Bureau national il y a quinze ans et sont dans la même équipe depuis leurs débuts. Depuis toujours, cet engagement d’Église leur permet de prendre du recul par rapport à leur double carrière de cadres, ce qui selon eux, correspond à une vraie demande des cadres chrétiens.


Pourquoi ce choix du MCC ? « Au moment de notre mariage, nous n’avions pas le même lien avec l’Église : j’appartenais au mouvement CVX et Patricia était venue à la foi à l’âge adulte » explique Tristan. « Quand la question d’un engagement ensemble s’est posée, le MCC nous a semblé être un lieu où nous pourrions trouver notre place tous les deux » complète Patricia. De fait, ils se sont bien reconnus dans ce «mouvement de frontières » qui réunit des gens de toutes les générations engagés dans l’Église et dans le monde du travail.

Aujourd’hui DRH dans un grand groupe industriel et banquier-conseil en fusion-acquisition, ils mesurent ce que le mouvement leur a apporté durant leur double carrière enrichie par deux périodes d’expatriation, quatre ans à Madrid où ils ont même lancé une équipe et deux ans à Tokyo. Une organisation sans faille et une nounou fidèle leur ont permis de concilier leurs engagements professionnels et l’éducation de leurs quatre enfants dont les deux aînées démarrent leur carrière. Bénéficiant tous deux d’une expérience professionnelle confirmée, ils acceptent cette nouvelle responsabilité car ils se sentent prêts à contribuer à actualiser la réflexion de l’Église sur l’entreprise, les cadres et dirigeants et plus généralement le monde du travail. Selon eux, pour créer du sens, on a besoin de temps pour réfléchir, élargir la perspective ; ils sont bien décidés à orienter la préparation du Congrès de 2016 dans cette recherche de sens à donner au temps.

Propos recueillis par Solange de C.