Le temps de la réunion est un temps de conversion du cœur et de remise en cause. C’est un lieu où souffle l’Esprit, où la Bonne Nouvelle est à l’œuvre. Donnons-nous le temps de ces réunions, car beaucoup de nos rythmes de vie empêchent cela. C’est un des atouts du mouvement que nous avons creusé lors de la journée régionale Alsace Franche Comté nord du samedi 7 février à Sélestat.


Pour beaucoup d’entre nous, la charte du MCC a force et utilité car elle appelle à « se déplacer », avec une attention prioritaire pour les personnes en situation d’exclusion. Elle est une boussole qui permet de recentrer la vie d’équipe sur des réunions qui engagent ou impliquent par leur thème. Il revient au responsable d’équipe ou à l’animateur de la réunion de cerner la météo intérieure de chaque participant et de veiller à la sérénité des échanges en fonction des sujets abordés. Une réunion réussie est souvent bien préparée pour porter du fruit à chacun. La bienveillance dans les échanges et la relecture des propos tenus par les uns ou les autres ont toute leur importance. Bien que fastidieux, le compte rendu est précieux pour conserver une trace. Mais il est possible d’écrire en une phrase : ce que je retiens ou ce qui m’a touché, ce qui m’amène à agir.

Certains regrettent que des questions centrales de la foi ne soient pas abordées plus franchement : comment suis-je fidèle au Christ, quelle place je lui donne ? Certes, il y a peu de sujets « spi » : ce n’est pas le but du MCC. Mais la foi affleure dans nos rencontres car elle est au cœur de nos vies et nous ressentons que l’Esprit est là. Ce que le MCC m’apporte ? Chacun pourra se retrouver dans les réponses faites :

— une structuration de sa pensée professionnelle par rapport à la foi

— un lieu de partage en confiance qui permet d’éclairer certains thèmes sous des aspects nouveaux

— un lieu d’analyse et de discernement qui permet de dépasser les idées toutes faites

— des réponses différentes de ce qu’on vit en paroisse

— un mouvement d’Église qui permet de garder un ancrage spirituel, une place dans l’Église

— un appel pour partager ses expériences, ses richesses intérieures, ce qui est rarement possible dans le milieu professionnel, amical ou même parfois familial

— un lieu où faire des rencontres hors de son entourage habituel.

Un aumônier a aussi témoigné de sa mission qui peut se résumer en 3 verbes : rejoindre des personnes en responsabilité dans le monde professionnel, appelées à participer à la création du monde, ce qui suppose de cerner leur environnement professionnel. Accompagner le travail de discernement et le partage pour une plus grande cohérence dans l’agir et la foi chrétienne. Reconnaître la grâce et l’action du Christ.

Stéphane, Jean et l’équipe régionale Alsace Franche-Comté Nord