Guy Aurenche a rejoint très vite l’ACAT dont il est devenu président en 1975. Depuis 2008, il préside le CCFD-Terre Solidaire. Dans ce livre, il nous donne un témoignage très fort de sa vie de militant des droits de l’homme, d’avocat et de chrétien. Chantal Joly dit de lui qu’il est un « avocat de l’espérance ».


Qu’il nous parle de la torture, de la justice, de ses rencontres en terres lointaines, de la Bonne Nouvelle, de son métier d’avocat ou de sa vie personnelle et familiale, Guy Aurenche manifeste une grande unité. Pour lui, il n’y a pas d’un côté la vie spirituelle, de l’autre, les engagements ; les deux se renforcent mutuellement.
De son livre émanent un profond amour et respect pour la dignité de chacun : personne, pas même le tortionnaire, n’est condamné pour toujours. Mais l’auteur n’est pas naïf ; avocat, il sait que le droit, tout imparfait qu’il soit, est indispensable pour l’exercice d’une liberté bien régulée. Joie, droits de l’homme, solidarité, confiance, tendresse de Dieu sont des mots qui émaillent le texte. Pourtant Aurenche récuse, pour lui, le qualificatif d’optimiste.

Chacun des chapitres se conclut par un commentaire d’une page d’Évangile. Guy Aurenche y alterne affirmation de sa foi en une Bonne Nouvelle pour notre vie présente et questionnement : car sa foi est aussi toujours ouverture vers ce qui est nouveau, ce qui est autre. Il respecte le cheminement spirituel de chacun et sait que des non-chrétiens ou des non-croyants peuvent être d’ardents et d’authentiques défenseurs des droits de l’homme et animés par un vrai esprit de solidarité.

Après avoir lu ce livre, on aurait envie de travailler aux côtés de Guy Aurenche.

[/Arnaud Laudenbach/]

Justice sur la Terre comme au Ciel

Guy Aurenche, Éditions Salvator 2016 – 17 €