L’économie sociale et solidaire (ESS) est un secteur en plein développement. Il fait désormais 10% de l’activité économique en France et attire de plus en plus de jeunes. Mais sait-on bien ce qu’il représente, et a-t-on conscience des synergies positives entre l’ESS et l’économie marchande ?



  1er temps : faire l’état des lieux des connaissances sur le sujet

— Quel est mon degré de sensibilité à l’ESS ? Mon niveau d’information sur le champ d’activités que recouvre ce secteur ?

— Quels sont les exemples d’organismes que j’identifie comme faisant partie de l’ESS ?

— Comment je situe le secteur professionnel dans lequel je travaille ? Fait-il partie de l’ESS ? Si non, y contribue-t-il par des partenariats avec des acteurs de l’ESS, sur quels types d’opérations ?

— Dans ce cas, quel est le niveau d’information dispensée par l’entreprise sur ces opérations ? Quelle attention y porte-t-on autour de moi ?
Suis-je attentif aux engagements de mes collègues, de mes relations dans ce domaine ?

 2ème temps : Avec la parabole du Bon samaritain (Lc 10, 25-37), méditer sur la façon d’être davantage concerné

Prendre le temps de contempler la scène : le désert et son calme, cet homme qui chemine. L’irruption soudaine et brève de la violence. Le calme – trompeur, défiguré par la violence – qui revient avec l’homme gisant à terre.

— Voir le prêtre et le lévite qui passent sans s’arrêter pour respecter les conventions (en l’occurrence les préceptes de la loi juive). Et moi, qu’est-ce que j’accepte pour ne pas faire de vagues ? Sur quelles injustices je ferme les yeux, en particulier dans mon travail, mon cercle social ? Quelle parole forte de chrétien je n’ose pas dire ?

— Voir le Bon samaritain s’arrêter, donner les premiers soins, faire un détour pour aller à l’auberge. Est-ce que je m’arrête dans mes activités pour réaliser ou suggérer – à ma hiérarchie, par exemple – une action, un projet, qui introduisent davantage de solidarité dans notre activité ? Que pourraient être ces actions ?

— Le Samaritain n’abandonne pas son « business » mais il n’oublie pas le blessé non plus. Il provisionne même les dépenses pour ses soins tout en gérant son budget. Il trouve le bon relais. Quelles idées cela m’inspire pour mon activité ? Dans ma vie ?

— Contempler le Bon samaritain, puis le blessé. Lequel est le Christ ? Lequel suis-je ? Parler en cœur à cœur avec le Christ qui me sauve, mais m’appelle aussi à la charité envers les blessés de la vie.

Christel Koehler (cf. « Conjuguer solidarité et rentabilité, c’est possible ! » dans Responsables n° 421-déc. 2013)

et Christian Sauret