Les nouvelles organisations du travail cannibalisent-elles vraiment les relations entre les personnes ? Favorisent-elles l’autonomie ou la solitude ? Quels moyens est-il possible de déployer pour éviter le sentiment ou les situations de solitude pour ses équipes, ses pairs, voire soi-même ? Bref, éviter le piège tendu par le manque de temps, d’espace, et par l’individualisation des performances. Trois questions pour un échange en équipe.



 1ère question: Personnellement, à quoi vous fait penser le terme « solitude au travail » ?

Concrètement, qu’est-ce qui fait que vous vous sentez seul ou non?

Organisation du travail ? Nature et moyens du poste? Tempérament? Culture de l’entreprise? etc…

Quelle proximité (ou quelle distance) avez-vous et souhaitez-vous entre votre management et vous-même? Entre vous et votre équipe? Avec vos pairs? Cela a-t-il évolué dans le temps?

 2ème question: Pensez-vous avoir les moyens d’agir pour plus d’humanité dans les relations ?

Vous est-il arrivé de réussir à faire bouger les choses pour vous-même ou pour les autres ? De «vendre» votre besoin de plus de relations ? Quels conseils donneriez-vous ?

Au nom de quelles convictions ou valeurs pensez-vous que ces relations soient nécessaires ? Y compris pour la bonne santé de l’entreprise ? Pouvez-vous partager ces valeurs avec vos hiérarchiques, collègues ou équipes ?

 3ème question : Comment ressentez-vous le contenu du dialogue entre Dieu et Salomon ? (ci-dessous)

La demande de Salomon vous semble-t-elle pertinente aujourd’hui ? _ Que demanderiez-vous à Dieu ce soir ? Pouvez-vous le partager ?

LB et AMB

Texte pour accompagner l’échange

Ce texte du Livre des Rois a été cité en référence par Benoît XVI, lors de son discours devant les parlementaires du Bundestag, à Berlin, le 22 septembre 2011.

« A Gabaon, Yaweh apparut en songe à Salomon.

Dieu dit : demande ce que je dois te donner. Salomon répondit : tu as témoigné une grande bienveillance à ton serviteur David mon père, et celui ci a marché devant toi dans la fidélité, la justice et la droiture du cœur. Tu lui as gardé cette grande bienveillance et tu as permis qu’un de ses fils soit assis aujourd’hui sur son trône…Moi je suis un tout jeune homme, je ne sais pas agir en chef. Ton serviteur est au milieu du peuple que tu as élu, un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut le compter ni le recenser…Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour discerner entre le bien et le mal… Il plut au regard de Yaweh que Salomon ait fait cette demande. Et Yaweh lui dit : parce que tu as demandé cela et que tu n’as pas demandé pour toi de longs jours, ni la richesse, ni la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi le discernement du jugement, voici que je fais ce que tu as dit : je te donne un cœur sage et intelligent comme personne ne l’a eu avant toi, et comme personne ne l’aura après toi. Et même ce que tu n’as pas demandé, je te le donne aussi. Une richesse et une gloire comme personne parmi les rois ». (1er Livre des Rois, 3, 5 à 11)