Que nous avons la tête dure !… Nos dirigeants se décideront-ils enfin à prendre de vraies décisions en décembre à Paris à l’occasion de la 21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (aussi appelée COP 21 ou conférence sur le climat), puis à les appliquer ?


Pas sûr… Et pourtant les constats présentés dans les premiers chapitres par les auteurs sont connus et presque unanimement reconnus, ainsi que la conclusion : nous détruisons la planète, accroissons les inégalités… Il faut limiter la croissance et aller vers le développement durable, réussir la transition écologique, compter sur l’économie solidaire et les initiatives innovantes.

Il ne faut peut-être pas être trop pessimistes car les auteurs, membres du collectif Roosevelt (mouvement citoyen d’action et de formation politique créé en 2012 par Stéphane Hessel, Edgar Morin, Susan George, Cynthia Fleury, Pierre Larrouturou, etc.), entrevoient des initiatives porteuses d’espoir avec l’apparition de la finance solidaire, la diffusion de cours en libre accès sur internet, les communautés d’échanges de voisinage, les associations comme Bibliothèque sans frontières, MSF ou M-Kopa Solar (start-up kényane qui met le solaire à la portée des familles du Kenya grâce à un système de paiement par téléphone)…

Espérons toutefois que les solutions maximalistes proposées ne seront pas les seules à permettre une réelle sortie de la spirale actuelle et que des décisions moins absolues pourront suffire à éviter la catastrophe.

Bernard Chatelain

Stop au mirage de la croissance

Jean Pierre Brovelli et Claude Simon, Éditions de l’Atelier 2015, 128 pages – 7 €