Notre équipe, réunie dimanche 11 janvier, s’est associée au mouvement d’unité nationale en relisant les évènements douloureux qui ont atteint la France au cours des jours précédents. Au-delà de la violence et de l’émotion, que retenir d’une crise qui interroge notre regard de chrétien ?


Le terrorisme a frappé de plein fouet pour diviser en attaquant la communauté nationale dans ses fondements et sur des lignes de fracture du « vouloir vivre ensemble ». En tuant des hommes, il a touché chacun de nous ; en touchant des symboles, il a suscité un élan de défense des libertés fondamentales, en particulier celle de la presse. Le cri spontané « Je suis Charlie » a fait signe pour le monde qui s’est levé, avec la France, uni face au terrorisme. Quelles que soient les suites de ce tragique début d’année 2015, l’histoire retiendra cette première réponse qui dépasse les frontières.

Comment discerner les premiers enseignements de ces évènements ? D’abord se préserver du vacarme médiatique et faire place à la sérénité que requiert la recherche de la vérité.

Puis envisager la diversité des causes et retrouver des réalités oubliées : les inégalités persistantes, les difficultés d’intégration d’une partie de la communauté nationale, la violence quotidienne vécue au Moyen-Orient jusqu’à notre continent. En acceptant le débat sur les valeurs partagées et sur les moyens de cohésion du corps social, nous pourrons travailler sur les lieux (famille, école…) où se forge le désir d’un destin commun.

Enfin (peut-être faut-il commencer par cela ?) réinvestir notre héritage spirituel qui nous rappelle que « justice et paix s’embrassent » lorsque « amour et vérité se rencontrent » (Ps 84).

Équipe Les petits clous de Katmandou – Paris