Comme tous les ans en période de carême, une quarantaine de partenaires passent 15 jours en France pour témoigner des réalités de leur pays et des actions entreprises avec l’aide du CCFD-Terre Solidaire pour combattre la pauvreté et la faim. Le 15 mars à Aix, trois d’entre eux venus du Brésil, de Sri Lanka, et de Tunisie, étaient accueillis par le CCFD régional.


Le CCFD agit dans la durée par le soutien de projets pluriannuels conçus et portés par ses partenaires, qui sont des associations, ONG, groupements de producteurs… La plupart des projets concernent le développement de la production agricole ou la valorisation et la mise en marché des produits. D’autres projets concernent les pécheurs, d’autres des enfants non ou peu scolarisés, par exemple dans les zones de conflits ou les enfants des rues.

Notre partenaire tunisien a évoqué son investissement dans le délicat problème de gestion de l’eau pour les paysans d’une oasis ; et le Sri lankais le combat mené par son association pour le soutien des 306 familles de pêcheurs expulsées par les militaires pour que puissent être construits des hôtels de luxe. Gabriela, venue du Paraíba, État semi-aride du Brésil, a détaillé les actions menées par l’ASPTA : cet organisme conseille et soutient un millier de petits paysans, notamment pour le stockage de l’eau, le développement de la production agricole et de sa commercialisation par la mise en œuvre des techniques de l’agro-écologie. Ces techniques, respectueuses des hommes et de l’environnement, visent à produire une alimentation diversifiée et de qualité ; reproduire, voire améliorer, la fertilité des écosystèmes ; éviter l’achat de produits phytosanitaires, engrais, semences hybrides ; permettre l’autonomie des petits paysans et leur procurer un revenu par la vente des excédents sur le marché. De ce fait, l’exode rural est limité, les paysans restant à la terre.

Chaque partenaire s’est ensuite rendu auprès de délégations départementales. Ainsi en Vaucluse, notre partenaire sri lankais, Rajaan, nous a demandé de sensibiliser les éventuels touristes pour le Sri Lanka sur la situation de son pays et plus précisément sur la façon dont est organisé le tourisme. Dans ce sens, nous proposons à la lecture un article paru dans le n° 272-mars 2013 de la revue du CCFD-Terre Solidaire Faim et Développement Magazine : « Sri Lanka : Les touristes ne doivent pas cautionner ce régime ».

Jean-Marie Patoureaux, délégué régional MCC auprès du CCFD

Toutes les infos CCFD sur le site