La question de la diversité et de l’inclusion suppose d’être au clair sur sa vision du monde… sa vision du monde du travail. Quelles sont les valeurs que nous souhaitons pouvoir y vivre, y partager ? Quelles seraient alors leur concrétisation ?

Par exemple : créativité, bienveillance, fraternité, solidarité, intelligence collective, agilité. Ces valeurs ne pourront se concrétiser pleinement que si vous vous assurez de la diversité dans vos équipes. Les scientifiques nous l’ont démontré, la créativité est le fruit de la diversité, de la diversité sociale et des cultures, des genres, des générations, des limites des uns et des autres…

La diversité constitue une évidence de notre monde qui bouge et qui permet tant de mobilité que les cultures se rencontrent au quotidien du travail, quand bien même elles restent parfois cantonnées dans certains quartiers pour le logement.

L’inclusion c’est reconnaître sa participation active et utile à chacun quel que soit ses possibles (son éventuel handicap) et pas uniquement un acte légal ou charitable. La personne en situation de handicap nous apporte une autre perception du monde, ses limitations l’ont obligée à développer au quotidien des stratégies d’adaptation, d’évolution et de réussite, et sa résilience aussi. Les différences nous rappellent à notre humanité, à notre nature humaine si riche de potentiel et aussi confrontée à des limites physiques, émotionnelles et psychiques que le rythme et l’organisation du monde du travail d’aujourd’hui nous portent à oublier au détriment de notre santé (burn out et autre risques psycho-sociaux en attestent) et donc aussi au détriment de notre performance collective.

Ainsi, pour assurer diversité et inclusion dans votre entreprise, votre service, votre structure publique ou privée, assurez-vous que les recrutements se font dans une recherche de capacités, de talents et de motivations plutôt que le seul critère du diplôme. Et assurez-vous de la fluidité des circuits de mobilité interne dans lesquels il est souvent nécessaire encore de dépasser des préjugés, en commençant par une véritable écoute lors des entretiens professionnels annuels. Cela servira autant les individus que le bien commun.

Le travail devient alors l’espace et le temps où notre société peut faire corps, faire unité dans sa diversité et son inclusion, et donne le ton d’une société démocratique, fraternelle où chacun à sa place et peut contribuer. Et vous ? Qu’en pensez ? Et surtout que faites-vous ?

Anita Olland, executive coach

Voir les travaux sur « l’économie du bien commun » ou Gemeinwohl-Ökonomie (GWÖ) : https://christian-felber.at/ et https://www.ecogood.org/