Une lectrice réagit au témoignage sur le télétravail paru dans La Lettre n°15 – décembre 2011


Pour avoir négocié en 2011 avec nos organisations syndicales un accord sur le télétravail à domicile couvrant plus de 600 personnes, je pense qu’il faut être bien conscient que c’est un sujet sur lequel des arguments parfois opposés, en termes d’opportunités comme de risques, sont recevables.

Nous avançons ainsi chez nous que l’efficacité et la qualité du travail sont nettement favorisées par le calme du domicile par rapport aux va-et-vient de nos open spaces. Certes quelques-uns en feront un peu moins, mais le risque est surtout pour certains de ne pas s’arrêter: pas de collègues pour une pause café, moins de sollicitations impromptues, et peut-être un besoin ressenti de se justifier. L’aspect managérial est bien souligné dans l’article : je crois que s’il y a un cadre, il y a également un postulat de confiance à oser au départ. Je pense aussi qu’au-delà du métier, car certains ne sont pas dématérialisables, tous les profils ne sont pas adaptés à ce mode de travail et à cet estompement de la frontière vie privée-vie professionnelle.

Pour des équipes très mobiles géographiquement et/ou très éclatées sur des sujets différents, il faut être vigilant sur un point particulier du lien social: le sens du collectif. Dans ce sens, nous avons limité la possibilité de télétravail à 1 jour par semaine (pour le moment).
Il y aurait sans doute encore beaucoup de choses à dire, j’avais juste envie d’encourager ce manager à poursuivre son expérience… Et peut-être que le prochain à réagir à cette thématique sera un tout jeune diplômé vantant l’avantage concurrentiel d’un tel dispositif flexible et ô combien attractif pour les nouvelles générations !

Claire Degueil, JP Paris

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