Il faut partir, gens du peuple de Dieu !

Vous pensiez vous installer ici,

dans la serre chaude de cette rencontre ?

Vous prétendiez vous établir dans la maison de Dieu ?

Mais Dieu n’a pas de maison !

On n’assigne pas Dieu à demeure.

Il est toujours en déplacement,

sans domicile, sans fauteuil.

Ici, c’est le campement d’un instant, le lieu de transit,

où Dieu et l’être humain s’arrêtent

avant de reprendre la route.

Sortez, gens du peuple de Dieu !

Vous êtes le peuple en partance,

votre terre n’est pas ici.

Vous êtes le peuple en mouvement,

étrangers jamais fixés,

gens de passage vers la demeure d’ailleurs.

Sortez, gens du peuple de Dieu !

Allez prier plus loin.

La tendresse sera votre cantique,

Jésus sera votre parole,

la vie sera votre célébration.

Allez, vous êtes la maison de Dieu,

les pierres taillées à la dimension de son amour.

On vous attend dehors, gens du peuple de Dieu !

Et je vous dis : Dieu sort avec vous.

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Jean Debruynne/]