Nommée Secrétaire générale adjointe de la Conférence des évêques de France (CEF), Corinne Boilley est mariée depuis 31 ans et mère de trois enfants âgés de 27, 25 et 18 ans.


Diplômée de Sciences-po, elle a mené sa carrière dans des univers très divers, essentiellement dans la fonction RH : service d’un Premier ministre, Direction d’une fédération professionnelle, DRH du groupe Quick, enfin consultante en ressources humaines. C’est en 1995 qu’elle et son époux s’engagent au sein d’une équipe MCC, contribuant ainsi à de nombreux projets autour de l’éthique en entreprise. Elle aura à cœur d’approfondir l’approche ignatienne, notamment, avec la rencontre de son futur aumônier national, le Père Bernard Bougon. Première femme, laïque, nommée à ce poste, Corinne Boilley se dit honorée. Sans mettre en avant sa qualité de femme, elle a conscience de la modernité d’une telle nomination et de l’intérêt ainsi porté à la dimension RH dans sa nouvelle mission. Ayant beaucoup reçu de l’Église, elle se dit désireuse d’apporter à son tour sa contribution et ses savoir-faire professionnels.

En 2007, elle se met au service des évêques au moment où une vaste réforme des structures conduit à regrouper les services de la CEF dans un lieu unique, avenue de Breteuil. Elle met en place l’ensemble des politiques et outils RH qui permettront de faire vivre et travailler ensemble cette communauté de 200 personnes, diversement composée de 50 prêtres et religieux, 50 bénévoles et 100 salariés. Cinq ans plus tard, sa mission s’élargit puisque le poste de secrétaire générale adjointe coiffe toutes les questions économiques, juridiques et sociales soulevées dans les diocèses. Elle résume son rôle en trois mots : promouvoir, soutenir, aider.

Son appartenance au MCC lui a confirmé que l’Évangile permet d’unifier sa vie, en mettant en cohérence l’humain, le spirituel et l’économique, et en osant l’affirmer sans réserve. Elle a conscience en acceptant cette mission d’Église, qu’une étape majeure de sa vie s’accomplit. Relisant son parcours, elle mesure le chemin réalisé ; ainsi, elle affirme que les rencontres vous transforment et contribuent à vous faire devenir ce que l’on est profondément.

A 55 ans elle se sent portée par ce souffle qui fait d’elle une chrétienne engagée dans le monde professionnel, convaincue que la fonction RH peut contribuer à le rendre plus humain. D’une manière plus large, elle fait l’éloge de la médiation, visant à mettre en contact les gens qui souffrent et ceux qui peuvent les aider. C’est, pour elle, un des enjeux de notre monde moderne.

Solange de C.