Dans le cadre de la préparation du synode des évêques d’octobre 2018 à Rome, la synthèse des 450 pages de contributions et de réponses au questionnaire du document préparatoire a été adressée au Saint-Siège. Nous en avons sélectionné des extraits pertinents.


« Dans ce monde pluriel et éclaté – avec une grande liberté et une grande pluralité de choix et modèles possibles générant une absence ou une multiplicité de repères – sont relevés de manière massive le défi de construire son identité, de poser des choix, de se connaître et d’unifier sa vie. Est aussi soulignée l’existence d’une très forte pression sur les études et la réussite scolaire, de par un système éducatif français anxiogène et un contexte socio-économique qui génère chômage et difficultés d’insertion. Du coup, apparaît comme un défi majeur la question de l’orientation, du parcours d’études, du travail … qui peut se résumer comme « le défi de trouver sa place dans la société ». Par ailleurs, notre société de consommation et de communication, d’hyperconnexion et de divertissement, génère de l’isolement et de la solitude, et pose comme grands défis souvent mentionnés dans les contributions l’intériorité et la relation, la persévérance et l’engagement dans la durée. Mais aussi comme autant d’opportunités le défi de la quête de sens et du vivre-ensemble particulièrement recherchés par les jeunes. »

« La pastorale ordinaire se vit quant à elle davantage dans les aumôneries, les établissements d’enseignement catholique, et surtout le scoutisme (cité dans toutes les contributions) bien implanté dans l’ensemble du territoire et qui jouit d’un dynamisme fort. En revanche, il apparaît que les mouvements d’action catholique spécialisés font de moins en moins partie du paysage ecclésial. »

« Est d’abord pointée de manière forte et récurrente l’attente d’une Église exemplaire, vraie, crédible, cohérente, irréprochable… (…)

— Une Église en mouvement, ouverte, vivante, moderne, dynamique et réactive.

— Une Église qui éclaire, guide, soutient, apaise, sécurise, donne des repères.

— Une Église proche, accessible, bienveillante, qui accueille et écoute.

— Une Église visible, décomplexée, qui communique davantage
et de manière plus audacieuse

— Une Église qui offre du vivre-ensemble, de la rencontre, de la fraternité.

— Une Église qui donne sa place aux jeunes, leur fait confiance, les encourage.

En résumé beaucoup de jeunes expriment une vision de l’Église non pas institutionnelle mais relationnelle. »

[/Claire Degueil/]

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