En Algérie, l’Islam est religion d’état. Bien que la constitution algérienne reconnaisse la liberté de conscience, et donc de religion, les autorités algériennes brandissent régulièrement l’arme religieuse pour mieux régner, et agitent l’épouvantail colonialiste. Cependant il existe un motif réel d’espérance…


Ces dernières années, de nombreux chrétiens ont été poursuivis devant les tribunaux, comme ces 2 hommes arrêtés pendant l’été 2010 pour rupture du jeûne bien qu’étant dans un lieu discret (ils ont été relaxés à l’automne car aucun article juridique ne prévoit de condamnation pour cela).
L’intolérance en Algérie, envers les non musulmans qui représenteraient 150 000 personnes (pas de statistique précise), a sévèrement augmenté après le vote de la loi en 2006 contre le prosélytisme. Initialement prévue « pour » les églises évangélistes particulièrement actives en Algérie, son interprétation vise aussi l’église catholique.

Nous avons cependant un motif réel d’espérance pour que la tolérance s’installe durablement en Algérie. Après 3 ans de travaux de rénovation, en décembre 2010, la magnifique basilique Notre-Dame d’Afrique, qui surplombe la mer a été inaugurée en présence de nombreuses personnalités politiques algériennes et françaises. Les capitaux sont venus d’Alger, de France et même de l’Union Européenne.
Pouvoir construire ensemble (quelle que soit la confession) en Algérie n’est plus un rêve. C’est une réalité.

Antoine de Montety

membre du comité de rédaction