« Ré-enchanter le travail, pour quelle société ? » : la rentrée de notre secteur le 25 septembre dernier a été l’occasion pour la quarantaine de participants de prendre le temps et de réfléchir aux échos de ce thème dans nos quotidiens. Pour nous épauler, Patricia et Tristan Lormeau sont venus expliquer l’articulation de ce thème et ses enjeux.
Les échanges en groupe ont insisté sur les cloisons auxquelles il faut s’attaquer pour ré-enchanter le travail : cloisons hiérarchiques quand les échelons ne communiquent plus entre eux, cloisons fonctionnelles quand la tentation de se cantonner à son travail est un frein à la réussite collective, cloisons géographiques quand les contacts entre collègues de différents sites ne sont plus que virtuels, et cloisons numériques quand les nouvelles technologies viennent réduire voire supprimer la part d’échanges réels.
À notre échelle, nous pouvons créer des brèches dans ces murs. Oser la gratuité au travail en « donnant » de son temps pour s’attacher à montrer le sens du projet commun. Impliquer tous les niveaux nécessite d’oser faire confiance, de partir du postulat que chacun apporte quelque chose au collectif et qu’il doit être reconnu comme tel. Cette disposition d’esprit est une clé pour favoriser les échanges de la base vers le haut. Une attention particulière doit être portée au temps pour échanger, mais aussi aux espaces en permettant les rencontres dans des lieux conviviaux. Enfin, il faut réfléchir à un juste maillage entre échanges réels et virtuels au quotidien ; ce qui relève du numérique et de sa rapidité et ce qui demande l’exigence de se rencontrer.
Ces pistes discutées lors d’une belle journée de partage méritent d’être approfondies mais ont donné une vraie impulsion pour débuter notre année de secteur à Rouen.
[/Augustin Roulleaux Dugage, responsable équipe Saint Joseph/]