Réfléchir sur les bouleversements auxquels il faut s’attendre du fait de la transition énergétique, notamment l’exacerbation des inégalités, tel était l’enjeu qui a rassemblé plus de 400 participants, sous l’égide du CERAS (Centre de recherche et d’action sociale) au Centre Sèvres (Paris). Question cruciale aujourd’hui.


Des témoignages de jeunes de l’association Magdala (“Les pauvres peuvent être acteurs”), de représentants de la Croix-Rouge et de la Fondation Abbé Pierre ont illustré ces changements qui remettent en cause les fondements de la société de consommation. À titre d’exemple, des professionnels de la construction, (notamment des producteurs de matériaux de construction et des artisans) ont expliqué comment ils s’organisent pour faire baisser le coût des travaux d’amélioration de l’habitat et permettre de réduire les dépenses énergétiques des ménages pauvres. La question d’un droit à la mobilité pour tous a été posée, en lien avec les politiques d’aménagement du territoire (Institut pour la ville en mouvement), des transports (directrice générale de la SNCF-Transiliens) et des horaires de travail (responsable innovation France Transdev).

Le colloque s’est terminé sur le constat d’une équation financière difficile à résoudre, malgré l’évolution de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) concentrant ses aides sur les ménages les plus pauvres ou la Caisse de dépôts et Consignation faisant la promotion de procédures adaptées, liées aux impôts, à l’épargne des ménages et à la création monétaire, le tout dans une perspective européenne.

Solange de C et Bernard Hyon

NB : à lire la revue Projet n° 334 de juin 2013 “Transition énergétique, un piège pour les pauvres”

Projet publiera l’intégralité des contributions d’ici la fin de l’année