Début avril, à Lyon, près de 2000 chefs d’entreprise ont réaffirmé leur goût « d’entreprendre en espérance ». Réunis tous les 2 ans, les Assises des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) sont l’occasion de conjuguer fraternellement exigence liée à la direction d’entreprise et manifestation de ses convictions chrétiennes.


En situant l’action au propre comme au figuré (avec des barques sur scène) sur les bords du lac de Nazareth, et en s’appuyant sur l’exemple de patrons pêcheurs qui jettent leurs filets avec une perplexité certaine, les EDC ont choisi l’évangile de la pêche miraculeuse comme fil conducteur de ces 3 jours, permettant de dérouler les étapes qui fermentent l’espérance : du doute à la joie en passant par la confiance et le partage. Comme toute navigation difficile, la recherche de phares et de balises était indispensable : d’abord l’optimisme réaliste des témoignages nombreux de chefs d’entreprise (René Ricol, Bruno Bonnel ou Francois de Galhau pour n’en citer que trois). Complété de paroles franches et rafraîchissantes des plus jeunes : les EDC avaient invité 150 étudiants lyonnais…

Autre lumière appréciée, celle des questionnements pertinents voir même percutants « devenez ce que vous êtes ! » notamment du cardinal Barbarin ou de Patrick Viveret : ce dernier insistant sur la démesure comme menace de briser la cohérence de l’entreprise. Volonté enfin de partage spirituel porté par une expression donnant à la dimension chrétienne la couleur d’un œcuménisme vécu au quotidien puisque les aumôniers du mouvement se partagent entre prêtres et pasteurs.

Est-ce le choix dans les deux cas de la capitale des Gaules… On percevait dans la recherche d’une espérance pour entreprendre un souffle déjà remarqué l’an dernier, poussant au large chaque responsable dans la recherche d’un avenir commun !

Jean-Pierre Berthet