Bienheureux ceux qui ont choisi
de vivre sobrement pour partager,
ou qui risquent de s’appauvrir
en investissant pour créer des emplois :
car ils se comportent fraternellement
comme des fils de Dieu.
Bienheureux les banquiers, les commerçants et les courtiers,
qui ne profitent pas de la pénurie
pour augmenter leurs gains, même de façon légale,
car ils savent où est leur vrai trésor.
Bienheureux les hommes politiques et syndicaux
qui s’attachent à trouver des solutions réalistes au chômage,
car ils vivent une fraternité étendue.
Bienheureux serons-nous quand nous cesserons de dire :
« Si je ne tire pas profit de la situation, un autre le fera »
quand nous cesserons de penser :
« Quel mal y‑a-t-il à frauder puisque tout le monde le fait ?»
car la vie en société sera alors une anticipation
du bonheur du Royaume des Cieux.
Paul Abela