«La réponse à un appel que nous n’avions pas programmé…»

Installés depuis 1985 à Toulouse, Chantal et Marc Schlumberger ont pris depuis septembre dernier les rênes d’une région qui présente une double particularité : un fort taux de JP (50 «25-40 ans», sur les 150 membres du mouvement) et une concentration des équipes sur l’agglomération toulousaine. Rencontre…


Leur discrète persuasion a fini par les convaincre. « L’an passé, déjà, Yolande et Jean-Claude Amieux, anciens responsables de région nous avaient tendu quelques petites perches », se remémorent en souriant Chantal et Marc Schlumberger, qui ont donc succédé à François et Michelle Guilmin comme responsables de la région Midi, depuis septembre dernier, avec l’appui du Père Pierre Arnal, aumônier régional.

«Yolande, accompagnatrice spirituelle de notre équipe de base depuis plusieurs années, a appris à nous connaître et nous imaginait bien dans cette responsabilité» : forts de ce postulat de confiance, c’est assez naturellement que les Schlumberger ont répondu à la proposition de servir et animer une région qu’ils ont découverte en 1985, pour ne plus la quitter depuis.

A l’époque, Chantal avait déjà cessé d’exercer comme ergothérapeute pour se consacrer à l’éducation des 4 enfants de la famille, vivant en parallèle des engagements auprès de multiples secteurs: catéchèse, préparation au baptême et scoutisme – une activité partagée avec son mari. Aujourd’hui, Chantal s’investit plus particulièrement dans l’univers des soins palliatifs, ce qui lui permet de renouer avec son métier d’origine et l’univers hospitalier, «un lieu marqué par la solitude et la souffrance».

Redonner au Mouvement ce qu’il leur a apporté

Quant à Marc, aujourd’hui directeur de la relation clients dans une société de services informatiques, après des postes à responsabilités techniques, commerciales puis de direction de comptes, il a progressivement orienté sa carrière vers des activités de plus en plus centrées sur l’humain, la responsabilité managériale et le travail en équipe.

A 54 et 56 ans, Marc et Chantal ont aussi à cœur de redonner au MCC ce qu’il leur a apporté depuis 20 ans et qu’ils résument en ces quelques mots. Pour Marc, «c’est le privilège d’un lieu unique pour se dire en vérité et partager des problématiques que l’on peut rarement aborder dans le cadre de l’entreprise, un lieu de soutien aussi, lors de périodes difficiles». Pour Chantal, c’est la pertinence du «lien direct que j’ai pu établir entre spiritualité et vécu quotidien, même si je n’exerce plus d’activité professionnelle». Ajoutée à cela, toujours pour Chantal, la satisfaction de voir que «Marc y trouve un lieu de ressourcement» et d’y «découvrir aussi une autre facette de mon mari». Bref, du ciment pour leur couple.

Communication et intergénération, deux grands chantiers

Et c’est bien aussi à deux – avec le support efficace du Bureau régional – qu’ils comptent vivre leur mission de responsables régionaux, même si chacun y exprimera sa sensibilité : Marc, pour la partie plus technique, travaille déjà à la mise en place d’outils, de réseaux, etc… Chantal, elle, se sent plus apte à développer l’aspect relationnel avec les membres des équipes.

Tout au long des 3 ans de leur mandat, les Schlumberger comptent suivre de nombreux chantiers : communication, développement et visibilité des équipes (dans et hors du mouvement, notamment avec le diocèse de Toulouse) ; importance des JP – «car c’est la relève de notre mouvement» – et de l’intergénération ; effort pédagogique pour que chaque équipier se sente membre à part entière d’un mouvement national et pas seulement d’une équipe de base.

Leur baptême du feu, Chantal et Marc l’ont vécu le 20 novembre dernier, lors d’une journée « équipes brassées » où une quarantaine d’équipiers, toutes générations confondues, se sont retrouvés pour se pencher sur la spécificité et l’originalité du MCC.

Encouragés par le succès de ce premier temps fort – «une bonne surprise» – ils ont déjà en ligne de mire le week-end régional des 10-11 mars 2012, qui s’inscrira dans la démarche d’Église Diaconia 2013. Rendez-vous donc à « Ornolac » (Ariège), à 110 km de Toulouse, où les équipes de la région Midi réfléchiront à la façon de «vivre la fraternité dans le monde de l’entreprise».

Pierre-Olivier Boiton