Telle est la question posée par les JP Midi-Pyrénées lors de leur week-end de rentrée des 6-7 octobre. A partir du cas concret d’une grève survenue à Toulouse en 2004, les JP ont pu dégager plusieurs pistes pour apprivoiser la gestion du conflit.


Fixer des règles de fonctionnement de l’entreprise qui soient claires, acceptées par tous et susceptibles de pérenniser l’entreprise: voilà l’enjeu de tout conflit. Malgré la violence qui peut survenir et la solitude qu’il peut ressentir, le cadre doit donc s’efforcer de préserver l’avenir.

L’entreprise ne peut vivre et grandir que si salariés et direction sont capables de dialoguer sur des bases saines. Certes, le strict respect du droit du travail est un prérequis indispensable ! Mais il ne peut se substituer à l’écoute et à la connaissance mutuelles. Chaque dirigeant, chaque syndicat, chaque salarié a sa manière de penser, de communiquer et de négocier. Pour pouvoir continuer à travailler ensemble après le conflit, tous doivent travailler à l’établissement ou au maintien d’une relation de confiance. En attendant, le conflit amène le cadre – dirigeant ou pas – à « blinder ses tripes tout en gardant le cœur ouvert ». On ne redira jamais assez l’importance de saluer et de parler à chacun individuellement, y compris au cœur du conflit, pour lui témoigner la reconnaissance de son travail et de sa personne…

Le conflit est souvent une crise de croissance de l’entreprise. Négocier des règles de fonctionnement gagnant/gagnant, c’est vouloir ramener la sérénité et instaurer une bonne ambiance de travail. Y contribuer, ne serait-ce pas aussi une manière d’être artisan de paix dans l’entreprise ?

B.F., correspondant JP Midi-Pyrénées