La note du Centre d’analyse stratégique sur le thème «Concilier vie familiale et vie professionnelle: l’organisation du travail peut-elle y changer quelque chose »? La question n’est pas nouvelle. Les pouvoirs publics s’y intéressent actuellement, incités par les évolutions de la société: la proportion des couples «bi-actifs» augmente, celle des familles monoparentales aussi, il semble que les hommes participent davantage aux tâches domestiques (en moyenne).


Ce document du CAS met en évidence que le travail à temps partiel n’est pas la solution, et que les entreprises doivent être plus innovantes dans les modes d’organisation du travail qu’elles proposent et/ou imposent à leurs salariés. Différents exemples, français et surtout étrangers, montrent des options bénéfiques à la fois pour les salariés et les entreprises, qui y trouvent souvent un gain d’efficacité : abandon de la référence temporelle traditionnelle du travail, annualisation des horaires, semaine compressée, partage de poste, planification des horaires atypiques, télétravail, etc…

Les auteurs de la note proposent de développer la formation et l’incitation des acteurs sociaux à ces pratiques. Ils envisagent aussi pour les grandes entreprises la mise en place d’un devoir d’examen des demandes des salariés.

Pour autant ils font l’impasse, à notre avis, sur au moins deux problèmes essentiels. D’une part, les exemples concernent presque exclusivement des emplois d’exécution, même qualifiés, ou d’expertise autonome. C’est déjà bien, mais le problème reste entier pour les fonctions de management. D’autre part et surtout, ils paraissent ignorer la grande complexité des questions d’organisation que ces initiatives posent en général aux managers sur le terrain.

Christian Sauret

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