Par le jeu des dominos, après les changements politiques en Tunisie, le monde observe désormais l’Egypte. Pays fascinant par ses pyramides légendaires et maillon central de la stabilité politique dans tout le Proche-Orient.


L’Egypte est l’alliée de l’occident, aujourd’hui l’intermédiaire entre le monde arabe et l’Israël. L’Islam bien que religion d’état en Egypte, n’empêche nullement les communautés de bien cohabiter (les Coptes représentent 10% de la population, plus grosse communauté chrétienne du Proche-Orient).

La liberté religieuse est garantie par la constitution. Pourtant celle-ci est si fragile. Nous l’avons vu à Noël dernier lorsqu’un attentat sanglant a touché la communauté copte d’Alexandrie, et suscité l’émoi jusqu’aux plus hauts sommets de l’état égyptien.

Les coptes constituent une diaspora méconnue, mais néanmoins importante, hors d’Egypte.

45 000 d’entre eux vivent en France et ils pourraient être jusque 500 000 aux Etats-Unis. L’incertitude politique et religieuse pourrait pousser nombre d’entre eux à prendre le chemin de l’exil. Nous nous devons d’être attentifs si nous ne voulons pas que ces premiers égyptiens (comme ils se décrivent eux-mêmes) deviennent les grands absents de l’histoire égyptienne à venir.

Antoine de Montety

membre du comité de rédaction