Ce titre emprunté au numéro de juillet de la revue «Projet» (1) indique un changement de paradigme : passer de la conquête pour la toute puissance, et donc de la violence qui lui est inhérente, à l’alliance entre les hommes, pour habiter un monde commun. Et pour construire cette arche, il y a beaucoup à changer dans nos manières de voir, de penser et d’agir.

Pour cela il nous faut «…tenter de comprendre le monde mais aussi se risquer à le transformer dans le sens d’une plus grande dignité humaine… il nous faut penser la société en portant véritablement le souci de l’autre homme» (2). C’est la responsabilité de tout homme de bonne volonté et en particulier des chrétiens. C’est l’urgence de penser ce qui nous arrive alors qu’«on a à peine le temps et pas davantage l’envie de s’arrêter pour réfléchir» (2) car c’est bien cette absence de la pensée qui est à l’origine de la banalité du mal.

Nous avons la chance par nos équipes et par la préparation du congrès, de nous donner ce temps indispensable pour nous arrêter pour réfléchir, pour identifier des manières de faire autrement qui portent véritablement le souci de l’autre homme.

L. S.

Responsable national

(1) Avec un sous titre : « Un avenir commun », et les chapitres : « D’autres modes de vie, La croissance autrement, Une autre gouvernance ».

(2) « Penser avec Arendt et Levinas. Du mal politique au respect de l’autre » de Fred Poché signalé dans la rubrique Livres de RESPONSABLES numéro 406 de juillet/août.