Travailler le dimanche, un débat qui réapparaît sur fond de crise, de chômage de masse et de guerre commerciale. Les 2 plus grandes enseignes de bricolage choisissent de braver l’interdiction administrative et ouvrent nombre de leurs magasins franciliens risquant une amende de 120 000 € par infraction constatée.


Le sujet de l’ouverture des commerces le dimanche, notamment dans les secteurs du bricolage et des jardineries, revient à l’affiche régulièrement. Les Français y seraient majoritairement favorables et certains de nos voisins européens comme l’Angleterre vont jusqu’à accepter l’ouverture de certaines grandes surfaces 24h/24.

Les arguments en faveur sont multiples : pratique pour le consommateur, source de revenus pour les étudiants, créateur d’emplois d’après certains responsables politiques ou économiques… Tandis que les syndicats soulignent les risques de dérives liées à la fin d’une meilleure rémunération et de la récupération en cas de généralisation, de pressions autour du volontariat, de surmenage. Et à l’inverse, affirment que les gains en termes de créations d’emplois ne sont pas prouvés.

Derrière les communiqués des entreprises ou de nos hommes politiques, des décisions de justice, des recours en appel, c’est le modèle de société souhaité qui est au cœur de ce débat. Nos voisins polonais qui pratiquent l’ouverture dominicale de longue date réfléchiraient aujourd’hui à l’interdire suite aux abus et, à la pression des syndicats et de l’Église. L’Irlande, très catholique, autorise l’ouverture dominicale. Dieu s’est reposé le 7ème jour, mais au-delà de cela, que voulons-nous comme système et comme société ?

Antoine de Montety