Un film à voir si nous désirons avoir les yeux ouverts sur notre monde et la crise financière.

Comment traduire ? Car le « job », le boulot ordinaire dont il s’agit, n’est rien moins que ce travail patient de financiers américains, idéologues du libéralisme économique, qui ont peu à peu confisqué les postes de décisions politiques pour servir leurs propres intérêts.


Nous leur devons la crise économique de 2008, dont le coût est estimé à plus de 20 000 milliards de dollars et qui a signifié la perte de leur emploi et de leur maison pour plusieurs millions d’Américains. Pour ne parler que des États-Unis.

Conçu comme un documentaire, mêlant documents d’archives et interviews d’acteurs, nous découvrons les ressorts de la crise. Le rôle trouble d’Alan Greenspan et des secrétaires d’État au Trésor, l’étouffement de la SEC, l’organisme censé contrôler la régularité des opérations de marchés, l’omniprésence du cabinet Goldman Sachs, la collusion de certains enseignants en économie, qui se vendent au plus offrant sans aucun remords de conscience, rien n’est laissé dans l’ombre. Jusqu’à l’incroyable couardise des dirigeants d’agences de notation. Interrogés par une commission du Congrès sur la note AAA qu’ils ont attribuée à la banque Lehmann Brothers jusqu’à la veille de sa faillite, ils s’abritent tous derrière le 1er amendement de la Constitution américaine : «Ce n’était qu’une opinion» ! Comment sommes-nous assez bêtes pour leur attribuer autant d’importance ?

Bernard Bougon s.j.

Inside Job 2010, film réalisé par Charles Ferguson, langue : Anglais – sous-titres : Français, Anglais ; durée 1 h 44


Inside Job – Bande-annonce – VOST par SonyPicturesFr