Selon le dernier Rapport mondial sur les salaires publié par l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la productivité du travail augmente partout dans le monde, mais les salaires ne suivent pas au même rythme.


Dans les économies émergentes comme dans les pays développés, les salaires ont augmenté à un rythme inférieur à celui de la productivité : c’est ce que révèle le récent rapport mondial de l’OIT sur les salaires 2012-2013. La part des dividendes s’est accrue au détriment de celle des salaires, ce qui signifie que les salariés ont moins profité des fruits de leur travail que les détenteurs de capitaux.

Cette tendance continue – depuis une vingtaine d’années – est aggravée par la mondialisation du commerce, le progrès technologique, la baisse du taux de syndicalisation, et ce que les experts appellent la « financiarisation de l’économie réelle ».

Par ailleurs, l’impact de la crise actuelle sur les salaires n’est pas uniforme. Le rapport de l’OIT souligne des différences considérables de niveaux de salaires d’un pays à l’autre tandis que l’écart entre riches et pauvres se creuse.

L’OIT recommande à ses 185 États-membres de restaurer une corrélation plus étroite entre productivité et salaires et d’assurer un salaire minimum et une protection sociale aux employés les plus vulnérables.

Ce «rééquilibrage», qui dépasse en fait les marchés du travail et les frontières nationales, est à la fois une question d’équité et de croissance économique durable.

Pour en savoir plus: Rapport mondial de l’OIT sur les salaires 2012/13, «salaires et croissance équitable».

Claire Salles

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