Ainsi s’est interrogé l’Observatoire des cadres, association créée par la CFDT Cadres et conçue comme un outil de dialogue et de réflexion sur les questions et les évolutions qui concernent les cadres, les managers et leur travail, lors d’un séminaire organisé le 4 juillet.


Le sociologue Norbert Alter a fait appel à la théorie du don/contre don et à ses trois composantes (donner, recevoir et rendre) pour illustrer les échanges sociaux. Dans un monde incertain, dans une entreprise où les procédures deviennent de plus en plus complexes, s’élabore, par l’association des différentes compétences, une compétence collective fruit de l’échange de savoirs, de savoir faire, de savoir être, de symboles. L’échange de biens – qui ne se définissent pas par leur valeur – créé du lien en mettant en place une réciprocité élargie : A donne à B, etc…et le retour n’est pas attendu de B ; il se fera un jour par W ou Z. De fait la coopération induit un changement de gouvernance et pour cela il faut du temps « improductif » tel que mesuré par l’organisation tayloriste du travail qui traque le temps non productif. Il faut du « gras » dans tout mécanisme, faute de quoi les engrenages se grippent…

Spécialiste des projets de transformation en entreprises et consultante au sein du groupe Julhiet, Céline Collot a centré son propos sur la nécessaire mobilisation de l’ensemble des parties prenantes, c’est-à-dire comité de direction, managers, représentants du personnel, collaborateurs, en cas de fusion de deux entreprises, et sur le non moins nécessaire développement d’une culture de coopération et de dialogue social, conditions sine qua non de tout succès dans ce domaine.

Ludovic Salvo

Pour en savoir plus :

— L’observatoire des cadres

— Norbert Alter, Donner et prendre, La coopération en entreprise, La découverte, 2009