« Le rejet de l’autre, le racisme, l’égoïsme, le repli sur soi, l’abandon de politiques patiemment construites au niveau européen mais aussi au sein des instances internationales, ne permettront certainement pas de construire un monde plus juste ». C’est la conclusion que nous ne pouvons qu’approuver, avec Étienne Pinte, député et ancien maire de Versailles, et Jacques Turck, curé à Issy les Moulineaux, nommé prélat d’honneur par Benoît XVI.


Il nous faut prendre conscience que le vote pour le Front national s’est banalisé alors que son idéologie n’a guère changé en prenant son virage populiste. Sa pensée est à l’opposé de la conception chrétienne de l’homme, de la solidarité. . . Son patriotisme est un nationalisme d’exclusion de ceux qui ne leur sont pas identiques, de fermeture des frontières ; sa conception du pouvoir est totalitaire et paternaliste, rejetant tous « les sortants », les immigrés, les musulmans. Son protectionnisme et la fermeture des frontières sont invraisemblables, sauf à accepter le chaos qui s‘ensuivrait.
Prenons conscience de « la complexité de notre monde et des contradictions qui l’habitent », avec la conférence des évêques de France et son texte «Grandir dans la crise» (mars 2011), refusons le discours stigmatisant et ultra simplificateur de l’extrême droite et favorisons l’échange et le dialogue vers l’unité de la famille humaine dans le respect de ses différences. Soyons fiers d’être français, associés aux French doctors, à la multiplicité des initiatives au service des autres, et à la construction d’un monde plus juste dans l’ouverture et dans l’accueil des différences..

Bernard Chatelain

Extrême droite, Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire

Etienne Pinte et Jacques Turck, Editions de l’atelier 2012, 96 pages – 12€