Dernier comité de rédaction. L’éditorial de la lettre de mars. A paraître pour la Semaine sainte. Quel axe lui donner ? Pâques et sa révélation. Quel titre proposer ? L’incroyable nouveauté de Pâques ? Le neuf de Pâques ? Le n’œuf de Pâques ? Gaminerie ou humour, qu’importe. Fou rire discret. Ambiance joyeuse malgré les fatigues.

Cette rencontre, une soirée par mois, toujours studieuse, identifie les sujets à traiter, distribue les rôles à tenir, les écrits à produire. Comment apporter régulièrement à chaque équipier destinataire de la lettre mensuelle ce qui fait ciment et qui aide à conforter le mouvement ? Comment contribuer utilement aujourd’hui à alimenter les réflexions et les engagements de toutes et tous pour construire des Journées nationales 2014 dynamiques et porteuses d’espérance, pour soutenir le MCC dans la construction d’un nouveau vivre ensemble ?

Mais cet effort de quelques-uns n’est jamais triste, la rencontre se fait dans la bonne humeur, le plaisir de se retrouver est profond, porté par le désir et la joie d’agir ensemble. Cet élan modeste qui vit aussi dans des rencontres de base autour d’une vie d’équipe bien menée s’est retrouvé mille fois multiplié dans d’autres circonstances, dans les rencontres des Équipes nationales, les Conseils nationaux ou lors du dernier Congrès de Lyon. Gaîté, humour, joie sont souvent des marqueurs de ces manifestations, bien éloignés de la tristesse ou de la morosité que l’on voudrait nous attacher.

Pour Benoît XVI, joie et humour sont étroitement liés. Il écrit en conclusion de son essai de théologie dogmatique Le Dieu de Jésus-Christ : « L’une des règles fondamentales pour le discernement des esprits pourrait donc être celle-ci : là où la joie fait défaut, là où l’humour meurt, il n’y a pas non plus l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus-Christ. Et inversement : la joie est un signe de la grâce. Celui qui est profondément serein, celui qui a souffert sans pour autant perdre la joie, celui-là n’est pas loin du Dieu de l’Évangile, de l’Esprit de Dieu, qui est l’Esprit de la joie éternelle ».

Le rendez-vous pascal est proche, il est là. Il est source de joie. Baptisés et donc choisis par Dieu nous sommes source de la joie définitive de la résurrection du Christ. Témoins, acteurs, laissons-nous habiter de cette joie chrétienne qui ne vient pas de ce que nous faisons mais de ce que nous sommes.

D. S.