Le fait religieux devient un sujet dans beaucoup d’entreprises. La liberté religieuse est la règle, dans les limites du déroulement normal de l’activité professionnelle. En même temps elle se confronte au principe de laïcité et à l’obligation de neutralité, notamment dans le secteur public.


Un avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en date du 26 novembre 2013, fait le point sur cette question et présente des recommandations de nature pragmatique. La prise en compte du fait religieux par les entreprises progresse et suscite généralement des solutions pratiques bien adaptées à la plupart des situations. Toutefois les difficultés augmentent, avec la diversité culturelle croissante et la forte affirmation des appartenances religieuses dans certains cas.

Le CESE estime le cadre juridique actuel satisfaisant mais insuffisamment connu. Il note aussi une grande ignorance des cultures religieuses dans les milieux de travail, au-delà, pour chacun, de la sienne propre. D’où l’énoncé de recommandations qui visent notamment une meilleure connaissance des règles de droit applicables, la formation des managers aux réalités interculturelles et religieuses, la pratique développée du dialogue social en présence de ces réalités dans l’entreprise.

Un point intéressant à noter : un groupe de DRH, dont plusieurs appartiennent au MCC ou aux EDC, a produit en 2011 un travail important de réflexion sur le même sujet, à la demande des Semaines Sociales de France. L’avis du CESE rejoint et confirme les analyses et les conclusions présentées par ce groupe deux ans plus tôt dans une note de synthèse rédigée par Xavier Grenet.

Christian Sauret

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