En présentant au délégué de la France, les condoléances du Codexter (Comité directeur du Conseil de l’Europe pour la prévention et la lutte contre le terrorisme) suite aux attentats qui ont ensanglanté Toulouse et Montauban en mars dernier, le président ouvre la session d’avril de ce comité.


Une centaine de délégués sont réunis, au nom de chacun des 47 pays de la Grande Europe, au titre des pays observateurs (Saint-Siège, Etats-Unis, Canada, Japon et Mexique) ou de très nombreuses instances internationales : UE, ONU, OSCE, Europol, Eurojust, etc.

Le premier travail du Codexter – auquel j’ai participé comme observateur du Saint-Siège – a été d’élaborer la Convention de Varsovie (2006). Celle-ci invite les États, parties à la convention (ceux qui l’ont signée et ratifiée), à criminaliser et à inscrire dans leurs droits propres l’incitation au terrorisme, le recrutement et la formation de terroristes. L’enjeu étant une harmonisation des législations pour une meilleure coopération et entraide en Europe.

Il est impressionnant de suivre comment, d’année en année, les États s’organisent contre ce terrorisme sans frontière et mouvant. Au risque de l’éthique. Le Conseil de l’Europe prône le respect des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Droits et libertés sur lesquels viennent buter les moyens d’enquête, les instruments juridiques, les pratiques des forces de sécurité, … En raison même des réactions de défense qu’ils suscitent de la part des sociétés politiques, le terrorisme demeure une menace des plus inquiétantes.

Bernard Bougon s.j.