Les Sœurs de la Bonne Nouvelle Quart Monde vivent au cœur des familles les plus pauvres de Toulouse et au sein d’une autre petite communauté à Manille. Sœur Suzanne, invitée du week-end régional Midi-Pyrénées des 10 et 11 mars, a témoigné de la mission de sa congrégation auprès des exclus de notre société.


Partant du constat que “la rencontre des plus pauvres nous change en profondeur dans notre manière d’être et de penser, à l’intérieur de nos familles et de notre vie professionnelle”, les sœurs de la Bonne Nouvelle veulent être un « pont » entre ces pauvres et la société et être créatrices de liens.

Pour Sœur Suzanne, toute l’Église doit se laisser traverser dans sa foi et transformer dans sa vie par la présence des pauvres en son sein : “pour nous, chrétiens, il faut croire que Dieu a quelque chose à nous dire à partir des pauvres. Cela nous demande un vrai effort de conversion, nous sommes tellement convaincus que nous savons mieux que le pauvre … il nous est surtout difficile d’accepter que ce que nous dit le pauvre peut nous transformer, car très souvent nous transformons ce qu’il dit en notre manière de penser, de parler”. Et plus la personne est cassée par des années de misère, plus il faut prendre du temps pour l’aider à prendre conscience de sa dignité, de sa capacité à être père ou mère, capables d’élever des enfants. Cela prend du temps… parfois, des années.

“L’Église, telle que la désire Jésus, doit rassembler tous les enfants du Père. Les pauvres tout seuls, ne sont pas Église. Vous, sans les pauvres, vous n’êtes pas Église. Mais vous, avec les pauvres, vous êtes l’Église du Christ” a rappelé Sœur Suzanne en guise d’envoi.

M. et Ch. S.

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