Le MCC avait choisi Prestal|site de Prestal pour combler l’appétit de ses 1900 congressistes à Lyon les 15-16 janvier 2011. Défi relevé dans les assiettes… et en tribune ! Marine de Linage, sa directrice générale, a témoigné de la spécificité de cette entreprise d’insertion qui allie « exigence économique » et « exigence sociale ». Elle nous livre ses impressions post-Congrès…


3 questions à Marine de Linage (société Prestal|site de prestal)

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Pierre-Olivier Boiton: En quelques mots, pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Marine de Linage : Traiteur implanté à Lyon depuis 10 ans, nous assurons la restauration à destination des entreprises (restaurants, colloques, séminaires, plateau-repas, etc.).

Née de 2 personnes dans un petit bout de cuisine de 50 m2, notre société compte aujourd’hui 50 salariés, avec notamment un labo de 1000 m2. Nous connaissons depuis l’origine une croissance à 2 chiffres et servons en moyenne plus de 1000 repas/jour. Prestal ne connaît pas d’endettement, nos investissements sont basés sur nos résultats.

Au-delà de ces chiffres attestant notre bonne santé économique et financière, précisons que nous sommes une entreprise d’insertion, « passerelle ». 35 de nos salariés sont en contrat d’insertion pour 2 ans maximum, le temps de construire un projet personnel et professionnel. C’est d’ailleurs par cet objectif d’insertion qu’est né Prestal, dans le sillage du réseau de « La Table de Cana ».

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P.-O.B. : Prestal concilie « exigence économique » et « exigence sociale ». Comment cela est-il possible ?

M.L. : Notre finalité est sociale. L’économique n’est qu’un moyen pour y parvenir, et le métier, un support pour l’insertion. Mais attention : si l’économique ne marche pas, on ne peut pas faire de social.

C’est par le professionnalisme qu’on peut remettre des gens debout, de façon durable, et leur transmettre les valeurs de l’entreprise. Cela passe par une forte exigence : on attend de nos salariés qu’ils soient « pros ». On ne peut pas se permettre d’être moins bon qu’un autre traiteur sous prétexte que l’on fait du social.

Simplement, on va veiller à ce que la personne soit au centre du dispositif, en tenant compte de ses fragilités. Il ne s’agit pas d’être coulant, paternaliste ou de pratiquer la charité, mais d’adopter une juste distance. On va bâtir avec elle un parcours sur mesure (aménagement des horaires, cours de français pour maîtriser les termes culinaires, aide à la relation et au contact). La personne va ainsi pouvoir se reconstruire et retourner à l’emploi professionnel.

Enfin, dernier credo : ne pas regarder le salarié comme un pion, un producteur mais comme une personne. En retour, elle va donner le meilleur d’elle-même. Regarder la personne autrement, cela crée de la performance. Ce qui ne va pas sans interroger – positivement – nos confrères dans le milieu de la restauration.

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P.-O.B. : Le MCC vous a confié la restauration de son Congrès. En parallèle, vous avez témoigné à la tribune Forum, le samedi, de votre expérience. Comment avez-vous vécu ce temps fort, à travers cette double « casquette » ?

M.L. : Ce Congrès a été un moment fort à tous points de vue, tant pour Prestal que pour moi. Ce fut très positif d’être sur les 2 « ponts », le volet travail et le volet témoignage. D’une part, la prestation était un gros challenge à relever. D’autre part, ce fut une chance de témoigner devant un public sensible à la double dimension, économique et sociale, de notre entreprise.

Mon témoignage a permis de poser des mots sur l’esprit qui anime notre équipe. Mais le fait d’assurer la restauration du Congrès en aura apporté la plus belle preuve concrète, en montrant ce que nous savions faire.

A la tribune, mais aussi dans les échanges, nous avons constaté que nous étions partenaires et pas seulement prestataires. Au contact des congressistes, les salariés de Prestal m’ont dit qu’ils avaient eu affaire à « des clients pas comme les autres ». Ils ont senti que quelque chose se jouait ici. On a senti « le vent souffler », pendant ces 2 jours !

Enfin, je n’oublie pas que l’idée de Prestal a germé dans ma tête il y a 10 ans, au cours d’un congrès CVX (Communauté vie chrétienne), sur les lieux même de votre rassemblement. Je suis heureuse de tout cela. Un seul regret peut-être, celui de n’avoir pu davantage participer aux travaux du Congrès !

Propos recueillis par Pierre-Olivier Boiton

Pour contacter Prestal, présent à Lyon :
Prestal – 10, rue Louis Duclos – 69120 Vaulx-en-Velin
Tél. : 04 72 97 09 34
Mail : contact@prestal.fr
Site|site de prestal

Pour contacter la Fédération de « La Table de Cana », partout en France :
www.tabledecana.com