C’est l’invitation qui nous était faite lors de la session spirituelle tenue à Versailles du 2 au 6 juin “Dans la vie professionnelle, de la rupture aux passages”. Dans l’équipe éphémère de cette session, nos âges et situations sont différents mais nous partageons, les uns et les autres, l’expérience de ruptures dans nos parcours professionnels.


Dans nos vies, ces ruptures s’imposent, choisies ou non. Elles appartiennent à notre histoire, nous construisent, révèlent notre singularité. Source de transformation, ces bouleversements questionnent nos priorités, nos refus et nos choix. Quel est mon rapport au temps, à la consommation, au pouvoir et à l’efficacité ? Quelle est la nature même de ma relation à l’autre ? Qu’est-ce qui fait sens pour moi et compte vraiment ?
La rupture suscite une conversion du regard de l’hier vers l’aujourd’hui, pour trouver dans ma situation ce qui conduit vers plus de vie. Elle est une occasion d’aller vers mon désir profond : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » nous demande le Christ. Il m’appartient d’y répondre. A moi de trouver ! Dieu ne veut rien d’autre que mon bonheur, pour l’accomplissement de la création. Il m’invite à partager avec lui l’instant présent : Il m’accompagne dans le passage de l’envie au désir, du statut de consommateur à celui de co-créateur, du pouvoir à la puissance de l’amour, de l’efficacité à la fécondité de la relation à l’autre.

A la lumière de la spiritualité de saint Ignace, de celle de Simone Pacot dans L’évangélisation» des profondeurs, ou celle du MCC, un passage s’est ouvert pour chacun, vers ce désir du cœur où spiritualité et action se rejoignent : « Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi » (St Ignace de Loyola).

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