Un lieu idyllique, cadre de tempêtes intérieures… Sébastien témoigne.

De la session JP de Penboc’h, je retiens bien sûr le charme tranquille des lieux, le grand jardin et la baie du golfe, qui se prêtent aux promenades méditatives.


Le premier jour, chaque retraitant est saisi de la même réaction enthousiaste devant le vaste panorama. J’ignore alors que ce décor idyllique peut devenir le cadre de maintes tempêtes intérieures…

Je suis arrivé, comme beaucoup, avec mes questions, mes recherches de sens, sans doute un petit côté « paumé », mais sans forcément mesurer ce que cela pourrait représenter, de s’y confronter pour de bon. Trois jours de session pour commencer en vue de relire son parcours, qu’il s’agisse de la vie professionnelle ou affective ; et j’aime autant dire que se regarder en face, prendre enfin le temps de faire un bilan des grandes orientations passées peut s’avérer inconfortable. Montent à la surface, et j’en étais le premier surpris, des résistances, des doutes… Puis vient le « noyau dur » du séjour, que tous les retraitants attendent et appréhendent à la fois : les cinq jours de retraite silencieuse, émaillés de temps de prière, d’enseignements, de rencontres avec mon accompagnateur ou en petit groupe… Autant dire qu’il n’est pas question de s’ennuyer !

Ce qui demeure de cette riche période, c’est l’apaisement progressif, la confiance retrouvée et raffermie, notamment grâce à une entrée toujours plus profonde dans la prière, guidé par la méthode ignatienne – une découverte pour ma part. Apprenant de cette manière à me mettre à l’écoute de la Parole, de cette parole libératrice d’un Dieu à qui je peux me remettre avec confiance, car lui-même me fait confiance, m’engage à me tenir debout, m’invite à être libre, autrement dit à m’engager. Voilà ce que j’ai entendu dans le silence : je n’ai rien à craindre car Dieu est avec moi, et si le don de Dieu est aussi une tâche à accomplir, c’est en l’acceptant que je grandirai.

Depuis lors j’ai mûri le projet de partir à l’étranger comme volontaire, et j’ai passé 5 mois à l’île Maurice afin de participer à un programme d’alphabétisation. Bien sûr, 9 jours à Penboc’h ne suffisent pas à prémunir contre tous les moments de découragement, les épreuves… et la difficulté est, comme toujours, de durer. Mais j’ai ramené de Bretagne quelques outils pour ce faire, et je retiens notamment cette dernière phrase inscrite sur mon carnet de notes : « Dieu nous attend dans le monde, pas ailleurs ».

Sébastien – Penboc’h 2013

Renseignements et inscriptions pour la session 2014