Les 9 et 10 juillet derniers se tenait la grande conférence sociale réunissant l’État, les collectivités et les partenaires sociaux. Une première rencontre annonciatrice, sur le sujet de l’emploi, d’une négociation laissée aux seuls partenaires sociaux à l’automne, un compromis étant attendu avant la fin de l’année.
Tel qu’énoncé, le but de la réforme du marché de l’emploi, depuis longtemps rêvée, maintes fois esquissée, jamais achevée, paraît sinon simple, au moins collectivement partagé : conjuguer l’octroi de plus de souplesse aux entreprises et de plus de protection aux salariés. Objectif synthétisé sous le terme de « flexisécurité ». La première rencontre entre les 5 syndicats salariaux (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) et les 3 organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) s’est donc tenue le 4 octobre dernier, autour de 4 axes souhaités par le gouvernement : la lutte contre la précarité du travail, l’anticipation des évolutions de l’activité, des emplois et des compétences, les dispositifs de maintien dans l’emploi et l’amélioration des procédures de licenciement collectif. Autant de thèmes qui, malgré la volonté de progresser, ont donné lieu à de vifs débats tant entre les deux « camps » qu’au sein de chacun d’eux, sur le base de deux projets successifs proposés par le patronat. Des avancées significatives se sont faites sur la portabilité du droit à la formation et sur le licenciement avec la possibilité pour les partenaires sociaux de fixer « par accord majoritaire » ses modalités qui pourraient déroger au code du Travail. Le principal point de friction qui subsiste aujourd’hui concerne la taxation des contrats courts : gageons que les dissensions à ce sujet seront résolues dans un bref délai. Dernière rencontre qui se veut décisive les 19 et 20 décembre.
F-A CD