Qui n’a pas fait l’expérience de moments de vrai dialogue ? Mais au fond, en quoi le dialogue est-il différent de la discussion, de l’échange, de la négociation ? Le dialogue ne repose-t-il pas sur l’écoute et le respect dans la volonté de mieux comprendre l’autre, d’apprécier nos différences ainsi que les valeurs qui nous lient ?



 1er temps : Réflexion et partage

« L’Église doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. L’Église se fait parole ; l’Église se fait message ; l’Église se fait conversation » (Paul VI, Ecclesiam Suam, n° 67). Essayons de transposer cette exhortation faite à l’Église à nos propres situations vécues.

Quel dialogue est-ce que je vis avec les gens que je rencontre ?

Famille, amis, collègues de travail, au sein de mon équipe MCC, etc.

Quelle parole est-ce que je porte ?

De quelle écoute suis-je capable ?

Quelles peurs, réticences m’habitent ?

Le dialogue est une aide pour désamorcer la violence ; est-ce que j’en ai déjà fait l’expérience ?

 2° temps : Dans la prière

«L’origine du dialogue se trouve dans l’intention même de Dieu. La relation que Dieu lui-même a pris l’initiative d’instaurer avec l’humanité, peut être représentée comme un dialogue dans lequel le Verbe de Dieu s’exprime par l’Incarnation, et ensuite par l’Évangile… L’histoire du salut raconte ce dialogue long et divers qui part de Dieu et noue avec l’homme une conversation variée et étonnante. C’est dans cette conversation du Christ avec les hommes que Dieu laisse comprendre quelque chose de lui-même, le mystère de sa vie : il est Amour… Le dialogue du salut fut inauguré spontanément par l’initiative divine ; «C’est Lui, Dieu, qui nous a aimés le premier» (1 Jean 4, 19). » (Paul VI, Ecclesiam Suam, n°72.74).

Dans la prière, rendre grâce pour l’initiative de Dieu dans notre vie.

A quels signes l’ai-je perçue ?

A quoi cette initiative d’amour qui vient de Dieu m’invite-t-elle ?

 3° temps : Pour approfondir un point

Le dialogue inter-religieux n’est pas le syncrétisme. Il implique que chacun puisse affirmer ce qu’il croit, dans le respect d’autrui. C’est une manière de travailler au vivre-ensemble et à la paix dans le monde.

Dans mon travail, ai-je déjà eu l’occasion de rencontrer des collègues d’autres religions ? Qu’en ai-je reçu pour ma foi ? Pour ma vie ?

Pour approfondir : Jean-Paul II, La mission du Christ rédempteur, 1990, n° 56

G. C., xavière

spécialiste du dialogue inter-religieux et accompagnatrice d’équipe