Au moment où l’environnement des entreprises est de plus en plus exigeant, les référentiels de formation ne font pas assez place à la créativité et aux compétences d’expérience, compétence qui est un savoir agir, reconnu, et les salariés ont besoin d’être reconnus dans leur travail.


Le départ en retraite des babyboomers devrait obliger les entreprises à se demander comment anticiper la perte de leurs savoir-faire spécifiques. C’est ce à quoi veut répondre la démarche de transfert de connaissances mise au point par le cabinet Itaque, qui fait l’objet du livre de Robert Diez, fondateur du cabinet et Laurence Sarton consultante.

Faire un diagnostic d’opportunité, définir les compétences à transférer entre « transférant » et « cible » (celles-ci sont pour l’essentiel celles qui sont critiques pour la pérennité de l’entreprise). Ces performances sont fondées sur l’expérience personnelle et ne peuvent guère être formalisées par le transférant qui souvent n’a pas conscience de les mettre en œuvre, d’autant qu’elles sont parfois contraires aux règles et procédures prescrites… Celui-ci, expert reconnu et valorisé, et la cible motivée, sont choisis en liaison avec l’encadrement. Ils seront capables de se mobiliser et de travailler ensemble pour peser et évaluer les compétences associées aux différentes activités puis résoudre ensemble les difficultés. Enfin le consultant aidera à faire le bilan du transfert.

Que d’avantages aussi pour la qualité des relations humaines et la sécurité car celle-ci est souvent issue des expériences vécues lors d’incidents.

Bernard Chatelain

Transférer les compétences. Comment éviter les pertes de compétences stratégiques

Robert Diez et Laurence Sarton, Eyrolles 2012, 194 pages – 26 €