Se rendre en Terre sainte : tel était le projet de l’équipe MCC « Canal historique ». Après des années de cheminement en commun, aller aux sources de la foi leur a semblé une évidence. Au-delà, ils ont choisi de rencontrer les communautés chrétiennes qui y vivent. Un voyage pas seulement pour visiter des « lieux saints » mais pour rencontrer des « pierres vivantes ». Témoignage…


Premier rang: de G à D: Marie Christine HEBRARD, Catherine BLANCARDI, Christine BRUN, Jack HEBRARD. Derrière: DE G à D: Mgr Bernard BARSI, archevêque de Monaco, Lydia et Georges LISIMACHIO, Françoise et Jean-Luc PHILIP, Gérard BRUN

Nous avons donc mis nos pas dans ceux du Christ. Même s’il faut parfois beaucoup d’imagination face à des monuments issus d’une histoire tourmentée et à l’architecture complexe, nous n’oublierons pas ces moments de recueillement intenses où nous nous sommes sentis littéralement disciples du Christ :

Sérénité d’une célébration au bord du lac de Tibériade dont la beauté semble immuable,

simplicité de l’évocation de l’annonce faite aux bergers face à un modeste rocher proche de Bethléem,

intensité de la célébration eucharistique dans le tombeau du Christ à 5 heures du matin.

Pour nous, ce voyage fut également un choc : celui de la découverte de la rudesse de la vie quotidienne des habitants de ce pays quadrillé par près de 600 check points. Notre chemin de croix fut à cette image. Parcourant la Via Dolorosa, d’une station à l’autre, nous traversons les souks colorés et odorants de la vieille ville de Jérusalem, nous nous arrêtons dans une chapelle catholique puis une église arménienne, puis dans la rue, nous faisons face à une implantation juive cernée de grilles et de barbelés.

C’est aussi la découverte des murs : le plus récent qui sépare les communautés, le plus ancien vers lequel convergent, pour shabbat, des hommes en noir, descendant d’un pas rapide et indifférent les rues arabes de Jérusalem.

Cependant, au sein de ce monde fragmenté, nous avons reçu des témoignages bouleversants :

Celui du curé de Taybeh (seul village arabe entièrement chrétien de Cisjordanie), véritable entrepreneur, débordant d’initiatives pour permettre aux chrétiens de vivre et travailler dans leur pays en créant ces lampes de la paix qui éclairent nombre de nos églises.

Celui de ce bénédictin d’Abou Gosh (Route d’Emmaüs) qui fait se rencontrer juifs et chrétiens.

Celui du patriarche latin de Jérusalem nous décrivant les enjeux de la région et les lents progrès de l’œcuménisme.

Au-delà de la chaleur de l’accueil, nous avons été frappés de l’obstination avec laquelle ces communautés œuvrent concrètement pour les plus démunis quelques soient leur religion ou leur nationalité. Malgré la division des Eglises locales (13 responsables d’Eglises à Jérusalem !), ces communautés travaillent pour le vivre ensemble dans cette région déchirée. Tous ces témoins nous ont dit l’importance de ces pèlerinages qui les relient à l’Eglise universelle.

« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et tous ceux qui souffrent, sont les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leurs cœurs » (Gaudium et Spes).

Marie Christine HEBRARD, Catherine BLANCARDI, Christine BRUN, Jack HEBRARD, Mgr Bernard BARSI, archevêque de Monaco, Lydia et Georges LISIMACHIO, Françoise et Jean-Luc PHILIP, Gérard BRUN

membre de l’équipe «~Canal historique~» de Nice