La revue Christus (n° 249 – janvier 2016) nous propose ce trimestre un numéro très intéressant et nourrissant pour l’exercice de nos responsabilités et notre vie spirituelle.


« Vouloir du bien à l’autre n’est pas naturel, surtout quand la violence et la peur habitent nos relations et font partie de nos vies. C’est pourtant une bienveillance désarmée et désarmante que Jésus-Christ est venu porter dans notre chair et offrir à tous, ennemis et centurion compris, dans sa mort injuste sur la croix. Signe, dès lors, de résurrection, de paix promise et possible. »

Ces lignes ouvrent le dossier « Vouloir la bienveillance » que Christus consacre à un thème un peu délaissé de nos jours et combien essentiel cependant. Il vient à point nommé en ce début d’année jubilaire consacrée à la Miséricorde. Non pas que les deux notions se confondent mais plutôt qu’elles se répondent, l’une se situant de prime abord sur un plan humain, l’autre exprimant plus particulièrement l’absolu de la bienveillance de Dieu à l’égard de tout homme.

Plusieurs auteurs du dossier éprouvent le besoin de commencer leur article par définir la bienveillance, signe que la notion se dérobe à une signification simple et évidente. Au fil de la lecture, elle se précise et s’approfondit en tant qu’attitude fondamentale du vivre ensemble, qui cependant est loin d’être spontanément reconnue de nos jours tant elle se heurte au soupçon de n’être jamais totalement désintéressée.

Il suffit de penser aux multiples situations du quotidien qui sollicitent notre capacité de bienveillance, en famille, au travail, dans les rapports de voisinage, pour vérifier que notre réponse ne va pas de soi. Et pourtant, nous sommes disciples de Celui qui en a donné le plus parfait exemple… Ce numéro de Christus nous invite à (re)placer la bienveillance à l’égard d’autrui au cœur de nos activités sociales et professionnelles, et aussi à comprendre qu’elle s’acquiert et se transmet au prix d’une éducation vigilante.

Christian Sauret

Numéro en vente sur le site de Christus