Intitulées « Chrétiens et engagés », elles seront l’occasion de poser les jalons du renouveau des Semaines sociales de France (SSF), au cœur d’un christianisme social lui-même en pleine transformation. Ces « rencontres du christianisme social » se dérouleront du 2 au 4 novembre à Nogent-sur-Marne. Nous publions un extrait de la lettre de la présidente des SSF, Dominique Quinio.

« En entendant le président Emmanuel Macron, invité par la Conférence des évêques de France le 9 avril dernier, défendre sa conception de la laïcité et rappeler aux catholiques ce que la République attend d’eux – les dons de leur sagesse, de leur engagement et de leur liberté (pas moins ! ) – tout catholique a dû se demander quelle pouvait être sa contribution, lui qui n’avait pas toujours perçu qu’elle était attendue et espérée par l’ensemble de ses concitoyens, qu’il s’agisse de l’accueil du migrant ou de l’accompagnement des personnes jusqu’au bout de leur vie.

Une association se réclamant d’une histoire et d’une identité catholiques ne peut manquer de se poser la question pour elle-même. Les Semaines Sociales de France ne seront pas en reste, d’autant que la vieille dame plus que centenaire, est précisément engagée dans un travail de réflexion sur ses missions et les moyens de les exercer mieux. La relecture a commencé il y a plusieurs années mais voudrait aboutir désormais à une « refondation », comme on aime à le dire dans d’autres cercles.

(…) Pourquoi ce besoin d’imaginer une nouvelle page de l’histoire des SSF ? La dernière session, sur l’Europe, a réuni 1 600 personnes à Paris, et des centaines dans des débats en régions. Des intervenants de qualité ont répondu à l’invitation des organisateurs. L’audience a été élargie par une wiki radio permettant de suivre les débats à distance géographique ou temporelle. Il n’y a pas le « feu au lac ». Mais… le public de ces sessions ne se renouvelle pas assez ; et s’il y a débat, il n’y a pas réelle controverse. Qu’en retirent à long terme les participants ? Que vont devenir les propositions élaborées au cours de cette session pour changer l’Europe ? Avons-nous part au débat national et européen ; nos idées peuvent-elles influer sur le politique, comme dans le passé des propositions émises par les Semaines sociales ont pu irriguer les lois de la République ? (…)

Dominique Quinio, présidente des Semaines sociales de France

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