Trois questions à Eliette Verdier sur sa prise de conscience écologique et son engagement à l’occasion des élections européennes.

Eliette Verdier, 27 ans, vit entre Paris où elle travaille, et Arras où son conjoint habite. Son métier est d’accompagner les entreprises et institutions financières à limiter leurs impacts sur la biodiversité et transformer leurs modèles d’affaires. Plus précisément, elle travaille au développement d’outils de mesure d’impacts sur la biodiversité, similaire au bilan carbone pour le changement climatique.

Le nouveau parti Équinoxe pour lequel vous vous engagez, de quelle volonté et avec quels objectifs est-il né ? 

Équinoxe est né d’une prise de conscience et d’une volonté : celles de jeunes ingénieurs de 20 à 30 ans, qui constatent sous leurs yeux les effets désastreux engendrés par un modèle de développement hors de contrôle. Rejoints par d’autres générations et par une diversité de profils, notre volonté est de nous engager dans l’arène politique, de ne pas baisser les bras, pour éviter de transmettre à la génération suivante le produit de nos hésitations et de nos peurs, de travailler en partant du réel, de rassembler plutôt que de diviser, de croire en l’avenir.

Comment en êtes-vous arrivée là ?

Ma prise de conscience écologique m’a amenée à considérer l’engagement en politique comme une évidence. Pour autant, issue d’une famille assez peu engagée en politique, ce n’était pas facile ! J’ai opté pour Équinoxe l’année dernière, un an après la création du parti. J’organise des événements à Paris pour que nos membres se rencontrent, j’anime des fresques de la politique, un outil de sensibilisation aux enjeux politiques que le parti a développé, et ai copiloté l’organisation d’un événement d’ampleur, notre Université de Printemps, qui a eu lieu les 22 et 23 mars 2024 à Paris.

Que manque-t-il aux autres partis ? Quelle est votre cœur de réflexion ? Comment pensez-vous avancer ?

Équinoxe porte le constat que les forces politiques (au pouvoir et dans l’opposition) ne sont pas suffisamment sérieuses dans la manière de considérer les crises actuelles, sociales, démocratiques et écologiques, en privilégiant des enjeux court terme à des politiques plus ambitieuses permettant d’instiguer un réel changement de paradigme.

J’ai la conviction que réfléchir de manière ad hoc à un programme sur l’écologie, en considérant également les crises que nous vivons, sans l’héritage pesant d’une doctrine ou de positionnement passés de certains partis, permettra de redynamiser notre démocratie et changer la trajectoire que prend notre société actuellement. Parce qu’Équinoxe développe un programme et une méthode robuste de prise en compte des enjeux long terme, nous  présentons aux élections européennes de juin une liste menée par Marine Cholley, pour tenter d’influencer le débat et construire notre place dans l’échiquier politique français.

Propos transmis à Anne-Marie de Besombes, comité de rédaction