Quelle meilleure date que la fête de Saint-Joseph pour organiser une halte sur le testament spirituel du Bienheureux Christian de Chergé ? Dix-sept personnes ont répondu présents à l’invitation du MCC des Alpes-Maritimes, le dimanche 19 mars dernier, pour un temps de réflexion personnelle et de silence, à l’écoute de ses homélies et de chants bénédictins.

Animant cette journée, Françoise Lavirotte-Philip, théologienne, nous a révélé la force et le sens du testament de Christian de Chergé, « Quand un A-Dieu s’envisage », écrit sur une courte période (Alger, 1er décembre 1993 – Tibhirine, 1er janvier 1994) pendant les années noires en Algérie, années de guérilla et de terrorisme.

De ce testament, il ressort que notre Église est en visitation auprès du peuple musulman. Christian de Chergé était très attaché à l’idée d’une émulation spirituelle entre les deux peuples.

L’Enfant de Dieu est en gestation dans tout autre. Et l’Incarnation est continuée, dans le quotidien ; c’est le temps de l’Église.

Creuser son puits, c’est le dialogue spirituel avec l’autre, différent. On trouve alors l’eau de Dieu et non l’eau chrétienne ou musulmane. Le chemin de la différence est une invitation à la louange et à se mettre en route. Le chemin d’exode est vers l’autre et vers soi. Pour le cardinal Duval, l’Église ne vit que pour aller vers l’autre. C’est le chemin de la prière et du dialogue existentiel vers plus d’humanité et de fraternité.

Nous sommes invités à nous abreuver au mystère de la Trinité, selon les mots mêmes du Bienheureux Christian de Chergé : « Sortons de nous-mêmes pour répondre à cette invitation : viens vers le Père. »

L’équipe du secteur de Nice

Pour en savoir plus sur le testament spirituel de Christian de Chergé, voir le site des moines de Tibhirine.

Christian de Chergé et ses frères moines à Tibhirine