Dans la société où les sollicitations sont nombreuses et dans l’entreprise où le besoin de performance et d’engagement sont forts, dire « non » peut être plus ou moins difficile. On peut refuser des opportunités par peur de ne pas être à la hauteur du défi ou au contraire accepter des choses que l’on ne voudrait pas faire ou qui sont mauvaises pour soi.

Ainsi, la capacité de dire « non » peut être une expression de peur – je dis non à la prise de risque, quitte à me priver d’une opportunité – ou l’exercice de ma liberté – je dis non à une demande ou une sollicitation pour autre chose plus importante pour moi.

Pourtant, la légitimité de dire non n’est pas acquise d’emblée. Dans un contexte professionnel, il n’est pas facile de refuser une demande d’un supérieur hiérarchique ou d’un client. Dans le cadre personnel, refuser un événement social peut signifier une prise de distance ou une mise à l’écart… Ma légitimité grandit quand nos relations perçoivent les autres choix que je pose : projets, études, conjoint, enfants…

Prendre le temps de lire la parabole du père et de ses deux fils (Mt 21, 28-32), dans laquelle Jésus met en scène ce que qui se passe sous ses yeux : la difficulté de ses contemporains à choisir la vie dont il témoigne.  

“En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils.

Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.

Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas.

Lequel des deux a fait la volonté du père ? » 

Ils lui répondent : « Le premier. » 

Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu.

Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Dans un milieu professionnel 

Est-ce qu’il m’est arrivé de dire « non » à un client, un chef, un employeur, un système ?

Comment suis-je arrivé à poser et faire comprendre mes limites, mes projets et mes valeurs ?

Dans mes relations personnelles 

Ai-je déjà dit non à une sollicitation alors que je n’avais pas d’excuse pour refuser ?

M’est-il arrivé à faire des choses à contrecœur ? Comment l’ai-je vécu ?

Pistes pour demain

Comment j’exerce ma liberté pour prévoir les aléas de la vie et pour mieux choisir ce qui me fait grandir dans mes relations personnelles ou professionnelles ?

Quels moyens, je me donne pour comprendre et reconnaître les limites des autres ?

Équipe JP des Rennes bons vivants, Paris